IL Y A du charme ici. Beaucoup de charme. Fabrice Roger-Lacan, qui avait écrit une comédie très réussie, « Cravate Club », qui devait beaucoup à une alacrité très bien prise en charge par Charles Berling et Edouard Baer dirigés par Isabelle Nanty, est l’auteur de « Irrésistible ». Une comédie un tout petit peu laborieuse, avouons-le. Mais cette réserve ne doit en rien vous décourager. Car on est dans l’allégresse et charmé, répétons-le, par la grâce de Virginie Ledoyen, « elle » et de Arié Elmaleh, « lui ». Il est avocat. Il plaide le lendemain pour un assassin anthropophage… elle travaille dans l’édition et vient de passer l’après-midi avec un auteur qu’elle admire beaucoup. Il l’attend. Il a joué au tennis. Il répète sa plaidoirie. Ils doivent aller au théâtre. Pourquoi tout se déglingue-t-il ce soir-là ? Parce que, ivre de mots, il se laisse emporter par la jalousie, les scénarios que l’on échafaude pour se faire peur et qui sont comme autant de tentations qui deviennent réalisables pour l’autre… On est entre le délire gentiment paranoïaque et le marivaudage tendance très dangereuse. Isabelle Nanty donne un mouvement merveilleux à la représentation. Il y a là une allégresse qui séduit. Virginie Ledoyen est très fine, très subtile, très vraie, très à l’aise. Arié Elmaleh joue à merveille de sa grande dégaine de garçon qui joue avec le feu… Délicieux. Mais un tout petit peu long…
Théâtre Hébertot, à 21 heures du mardi au samedi, matinée le samedi à 18 heures et le dimanche à 16 heures (01.43.87.23.23). Texte publié par L’Avant-scène théâtre (12).
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature