EN AVRIL 2004, le Théâtre du Châtelet affichait pour deux soirées « Werther » de Jules Massenet en version de concert. Exit le ténor et ses accents hédonistes, voici le rôle entièrement écrit pour la voix psychologiquement plus mâle du baryton. Thomas Hampson, qui a effectué les recherches nécessaires (mais provisoires semble-t-il, car d’autres sources pourraient faire surface un jour…), exhume ce travail remanié par l’interprète auquel il était destiné, Mattia Battistini, qui le chanta du vivant de Massenet. Et ceci avec tout le sérieux dont il est capable et d’une voix encore dans la splendeur de sa maturité.
A ses côtés, une Charlotte, Américaine aussi, la mezzo-soprano Susan Graham, pourrait bien lui voler la vedette. Depuis longtemps on n’a entendu le français traité avec autant d’intelligence, de phrasé et de correction dans la prononciation. Et quelle émotion, quelles larmes ne donne-t-elle pas à cette héroïne frustrée de son amour pour remplir les conventions sociales ! Autour d’elle, l’Albert jeune mais autoritaire de Stéphane Degout et la Sophie un peu trop piaillante de Sandrine Piau. Et le maître d’oeuvre, Michel Plasson, à la tête d’un Orchestre du Capitole de Toulouse en très grande forme, à qui il faisait ses adieux en temps que chef permanent.
1 DVD Virgin Classics/EMI
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