La biomasse de définit comme la valorisation des végétaux issus directement d’espaces boisés, de sous-produits de l’industrie du bois (scieries, menuiseries) ou encore de la récupération de bois en fin de vie (bois recyclé propre).
Une énergie durablement intéressante
En quelques années, le bois énergie1 a vu se multiplier les arguments en faveur de son utilisation. Ses avantages sont nombreux. Il n’y a pas de risque de pénurie à plus ou moins long terme, comme c’est le cas pour les énergies fossiles (charbon et pétrole). On estime l’accroissement biologique du bois à 81 millions de m3 par an. Puisque chaque tonne de bois produite est équivalente à 0,5 tonne de dioxyde de carbone (CO
Des installations automatisées à haut rendement
Les hôpitaux et les cliniques peuvent bénéficier des dernières générations d’équipements. Ainsi, l’alimentation de chaudières à plaquettes ou à granulés est automatiquement programmée. Le combustible est stocké dans un silo de plusieurs mètres cubes et la chaudière est alimentée par une vis sans fin. Les cendres sont également évacuées par une vis sans fin. Toutes les étapes2 sont contrôlées et optimisées grâce à une régulation électronique. Le rendement de ces chaudières peut atteindre 80 %. Pour leur part, les systèmes mixtes de chauffage énergie bois et gaz utilisent l’énergie traditionnelle gaz et l’énergie renouvelable bois. Ils permettent d’utiliser une énergie ou l’autre au sein de la même chaudière3.
De la cogénération pour produire de l’électricité verte
La cogénération gaz et bois énergie permet de produire de l’électricité à partir de la biomasse. Cette modalité repose sur des centrales de cogénération délivrant l’énergie thermique à un réseau de chaleur tertiaire et de l’électricité à une compagnie électrique. Deux technologies principales sont mises en œuvre : les turbines à contre-pression et les turbines à condensation. Dans les turbines à contre-pression, les besoins thermiques fixent la puissance de fonctionnement de la centrale de cogénération. Cependant, la production électrique est strictement liée à la production thermique. Cet équipement au coût d’investissement modéré s’adapte aux petites et moyennes puissances4. Dans les turbines à prélèvement et à condensation, la production électrique est peu affectée par la variation des besoins thermiques. Ce qui permet le maintien d’un niveau élevé de production électrique à tous les régimes. Toutefois, l’efficacité énergétique peut être dégradée si les besoins thermiques diminuent. Cette technologie plus complexe et plus coûteuse se révèle adaptée aux installations de moyenne ou de forte puissance5.
Des partenariats gagnants
Les établissements de santé peuvent composer avec plusieurs partenaires. L’Ademe6 anime, gère et coordonne un programme national triennal sur la biomasse énergie en incitant les maîtres d’ouvrage publics et privés à s’équiper de chaufferies à bois performantes. Les opérateurs de réseau chaleur et la société de services en efficacité énergétique et environnementale7 accompagnent, quant à eux, les établissements de santé dans la construction, l’acquisition, et l’exploitation des installations. Ils apportent leur expertise technique dans l’étude technico-économique sur la mise en place d’une installation d’un système biomasse, le montage d’un plan d’approvisionnement en biomasse cohérent. Enfin, ils assurent une garantie de fonctionnement et le recours à des systèmes de traitement de fumées performants. Les décideurs hospitaliers ne doivent pas négliger les conditions logistiques et organisationnelles ainsi que l’élaboration d’indicateurs pertinents de suivi, notamment sur la qualité de l’approvisionnement, la maintenance préventive et durative.
2. Alimentation, combustion, décentrage, extraction des fumées.
3. Chaudière double foyer.
4. De 1 à 5 mégawatt électrique (MWe).
5. Supérieure à 10 MWe.
6. Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie.
7. Dalkia, Elyo, Cofely.
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