UN VASTE programme d’études cliniques (LEAD : Liraglutide Effects and Actions in Diabetes) a été mené avec le liraglutide et a inclus plus de 4 500 patients ayant un diabète de type 2 (DT2). Dans ces essais, l’analogue du GLP1 a été étudié en monothérapie, en association à la metformine et/ou à un sulfamide hypoglycémiant et comparé à divers traitements antidiabétiques. Dans l’étude Lira-DPP-4i, il était comparé à la sitagliptine (I-DPP-4), les deux produits ayant été administrés en association à la metformine chez des patients ayant un DT2. Les résultats de la prolongation à 52 semaines d’une étude de 6 mois (Pratley R et coll. Lancet 2010) ont été présentés à Orlando. Après un an d’étude, le liraglutide (1,2 et 1,8 mg par voie sous-cutanée) avait induit des diminutions d’HbA1c plus importantes (-1,3 % et -1,5 % versus -0,9 %) et des pertes de poids plus élevées (-2,8 kg et -3,7 kg versus -1,2 kg) que la sitagliptine (100 mg per os). Les diminutions de glycémie à jeun ont aussi été supérieures. L’HbA1c a d’autant plus baissé avec le liraglutide qu’elle était plus élevée au départ et davantage de patients ont atteint le seuil de moins de 7 % (50 % et 63 %) qu’avec la sitagliptine (27 %). Le liraglutide a également induit une amélioration plus importante de la fonction des cellules bêta pancréatiques (indice HOMA-B). En début d’étude, les nausées ont été plus fréquentes avec le liraglutide (21 et 27 % des patients versus 5 %), mais elles ont duré moins ;longtemps qu’avec la sitagliptine. Après la 26e semaine de traitement, la fréquence des nausées était inférieure à 2 % dans les trois groupes. Quelques hypoglycémies peu sévères ont été observées dans tous les groupes.
Liraglutide et baisse de poids.
Dans l’étude de W. Yang et coll., l’amélioration du contrôle glycémique observée avec le liraglutide en association à la metformine a été similaire à celle induite par le glimépiride. En revanche, alors que ce dernier a induit une prise de poids (+0,56 kg) et une augmentation de la pression artérielle systolique (+2,09 mmHg), le liraglutide a diminué significativement ces deux paramètres (-1 à -1,8 kg et -2 à -2,50 mmHg selon la dose). Les effets favorables du liraglutide sur le poids sont d’autant plus intéressants que la plupart des traitements antidiabétiques (sauf la metformine) induisent une prise de poids. D’ailleurs, des résultats positifs ont été obtenus avec le liraglutide dans une étude où il a été comparé à l’orlistat chez des patients obèses normoglycémiques (Astrup A. Lancet 2009).
En ce qui concerne la tolérance, une hyperplasie cellulaire thyroïdienne a été notée chez le rongeur à doses élevées. Cependant, ces résultats n’ayant été retrouvés ni chez le singe à dose élevée ni chez les patients des essais cliniques, la Food and Drug Administration n’a pas demandé de suivi particulier de la thyroïde chez les patients sous liraglutide. La survenue de quelques pancréatites dans les essais cliniques incite à recommander une surveillance adéquate des patients présentant des nausées sévères persistantes.
D’après une conférence de presse des Laboratoires Novo-Nordisk.
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