Il n'est pas sûr que les incantations, voire les menaces, suffisent à calmer les esprits. Bien au contraire. Car le vent de la contestation qui souffle aujourd'hui dans le monde médical est mauvais.
Mauvais sans doute pour les syndicats médicaux qui ont signé l'accord conventionnel et soutenu la réforme de l'assurance-maladie. Mauvais surtout pour le gouvernement qui se souvient avec effroi de 1995 et ne saurait accepter l'échec d'une réforme dont il ne cesse de vanter les mérites.
Or, aujourd'hui, rien n'est sûr. L'opposition déterminée de MG-France embarrasse les pouvoirs publics. La fronde des jeunes médecins et des résidents leur cause bien du souci. Il n'est jamais bon que la contestation gagne les rangs des jeunes praticiens. De nombreux gouvernements ont été ébranlés par les mouvements d'internes des hôpitaux. Le fait qu'un conseiller de Jacques Chirac ait reçu les responsables de l'Isnar, représentant des internes, montre que le pouvoir a pris la mesure du danger.
Il lui sera difficile de leur donner satisfaction. On voit mal le gouvernement demander aux syndicats signataires de la convention et à l'assurance-maladie de bâtir un nouveau texte plus généreux pour les généralistes. Le gouvernement espère peut-être l'essoufflement rapide du mouvement. On sera vite fixé, mais on ne parierait pas aujourd'hui que ce souhait sera exaucé.
Vent mauvais
Publié le 09/01/2005
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7662
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