PEDALER correctement s'apprend. Même les jambes des professionnels, à la reprise de l'entraînement chaque hiver, doivent travailler le bon coup de pédale, le pédalage dit en arrondi. Les jambes ne se contentent pas de pousser simplement sur les pédales. Le pédaleur parfait s'efforce en effet d'appliquer une poussée constante, que ce soit en avant ou en arrière et, autant que possible, toujours perpendiculaire à la pédale. Un travail qui se décompose en quatre mouvements : la poussée en avant, en relevant un peu la pointe du pied et en poussant avec les extenseurs de la jambe et les fléchisseurs du pied ; la poussée vers le bas, par la poussée des fléchisseurs de la partie postérieure de la cuisse et des muscles fessiers, en abaissant la pointe des pieds ; la poussée en arrière, le pied étant tendu au maximum vers le bas et la cuisse commençant à s'infléchir au niveau de la hanche ; la poussée vers le haut, enfin, jusqu'au moment où la force de poussée en avant devient supérieure à celle fournie pour l'effort de remontée.
Les méthodes pour pédaler arrondi.
A tous ces stades, la force transmise par les jambes aux pédales doit rester presque constante et veiller à s'exercer aussi perpendiculairement que possible aux pédales.
C'est ce que les spécialistes appellent le pédalage arrondi. Une des meilleurs méthodes pour s'y roder consiste à pratiquer l'exercice d'une seule jambe : on dégage un pied du cale-pied, l'autre s'appliquant à communiquer un mouvement continu à la pédale.Au bout de quelques centaines de mètres, on alterne. Et au terme de l'exercice, lorsqu'on reprend le pédalage normal, on est tout étonné de constater combien la sensation pour le coup de pédale en arrondi s'est améliorée.
Ce pédalage déclenche des pathologies qui surviennent souvent à la suite de mauvais réglages de la machine ou de positions inappropriées. La liste est longue : tendinite rotulienne (provoquée par des manivelles trop longues, une selle trop basse, l'utilisation de trop grands braquets, une position en bec de selle), tendinite du quadriceps (assise trop basse et hyperflexion du genou), douleurs de la rotule (généralement due à une selle réglée trop haute), tendinite de la patte d'oie (pédale orientant l'axe du pied vers l'extérieur, axe de la pédale faussé vers le bas), douleurs aux jumeaux (assise trop haute, hyperflexion des jambes, déhanchement), douleurs aux ischio-jambiers (assise trop haute, manque de souplesse, pied trop engagé sur la pédale), douleurs au tendon d'Achille (différence de longueur des membres inférieurs, selle trop basse, pied trop ou insuffisamment engagé).
La jambe du cycliste est donc à tout moment exposée de tout son long, de la hauteur et de l'inclinaison de la selle à la longueur des manivelles et à la profondeur des cale-pieds.
La littérature montre que de toutes les parties du corps du cycliste, loin devant le rachis, le poignet ou le crâne, c'est la jambe, et en particulier le genou, qui est le siège des lésions les plus fréquemment enregistrées, avec les tendinites et autres syndromes rotuliens.
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