Des conseillers de la Maison-Blanche ont suggéré au président Bush de faire vacciner onze millions d'Américains contre la variole, notamment les professionnels de santé, dans le cadre de la prévention du terrorisme bactériologique.
Des essais cliniques de vaccination antivariolique montrent que les patients réagissent au vaccin par des effets indésirables non négligeables : forte fièvre, hématome ou ampoule qui se forment autour du point d'injection, parfois, gonflement du bras. Dans trois cliniques du Tennessee, de l'Iowa et de Californie, les médecins ont presque cédé à la panique et, soupçonnant parfois une infection, ont administré des antibiotiques aux vaccinés, souvent sélectionnés parce qu'ils étaient jeunes et bien portants.
Une étude du gouvernement réalisée sur 200 jeunes adultes récemment vaccinés contre la variole montre que 75 % des sujets ont manqué au moins un jour de travail ou de classe. Soixante-quinze ont eu une température élevée ou très élevée et plusieurs ont reçu un traitement antibiotique.
L'explication offerte par le Dr Anthony Fauci, directeur du National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID), est la suivante : « Ce à quoi nous assistons est totalement anormal par rapport à notre expérience de la vaccination et complètement normal du point de vue de l'histoire de cette expérience. » En d'autres termes, dès lors que la variole a été considérée comme éradiquée de la planète en 1981 et que la vaccination a été abandonnée, tout se passe comme si on vaccinait pour la première fois contre la variole, et les réactions des patients sont comparables aux réactions des premiers vaccinés de l'histoire.
Le Dr Fauci souligne qu'aucune des 1 500 personnes qui se sont portées volontaires pour les essais de vaccination n'est décédée. Mais on sait que, pour un million de vaccinés, entre 15 et 52 personnes souffrent d'effets secondaires sérieux, comme une inflammation cérébrale, avec un ou deux décès. Or les Etats-Unis ont l'intention de vacciner dans l'immédiat 500 000 personnels hospitaliers et 500 000 militaires.
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