Varices oesophagiennes : l'association bêtabloquants et nitrés fait mieux que la ligature endoscopique

Publié le 02/01/2002

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En matière de traitement de la rupture de varices sophagiennes (VO), des études comparatives portant sur la fréquence des récidives et la survie avaient déjà montré la supériorité de la ligature endoscopique sur la sclérothérapie. Par ailleurs, des études contrôlées randomisées « ligature versus traitement médicamenteux » par bêtabloquants non sélectifs avaient mis en évidence un léger avantage de la technique interventionnelle en termes de survie malgré d'un nombre de complications plus important. Il restait donc à comparer la ligature endoscopique à un traitement médicamenteux plus puissant constitué d'une combinaison de nitrates (isosorbide mononitrate) et de bêtabloquants (nadolol). C'est chose faite : une équipe madrilène a comparé le devenir de 144 cirrhotiques ayant présenté une hémorragie digestive par rupture de VO selon ces deux types de prise en charge : la première constituée de séances de ligatures sous endoscopie (une séance toutes les deux à trois semaines jusqu'à éradication), la seconde d'un traitement médicamenteux combiné par nadolol (96 ± 56 mg/j) + isosorbide dinitrate (66 ± 22 mg/j). Le suivi moyen a été de vingt et un mois. Avec 22 récidives contre 35, deux complications majeures contre neuf (ulcères sophagiens hémorragiques,) et 23 décès contre 30, les médicaments ont fait la preuve de leur supériorité. Il semble que la réponse hémodynamique au traitement (baisse d'au moins 20 % du gradient de pression veino-hépatique) conditionne véritablement la survie des patients.

Dr Pierre Constant