LES ÉTUDES MÉDICALES et les chercheurs sont placés sous la tutelle d'une « jeune pousse » en politique, Valérie Pécresse, 39 ans et mère de trois enfants.
La nouvelle ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche avait été repérée tôt par Jacques Chirac. Diplômée de l'Ecole des Hautes Etudes commerciales (HEC) et énarque, Valérie Pécresse a quitté le Conseil d'Etat en 1998 pour rejoindre la présidence de la République. Jacques Chirac lui confie alors une mission avant de la nommer conseillère technique pour les études, la prospective et la société d'information (2000-2002). Aux législatives de 2002, elle fait son baptême du feu électoral dans la deuxième circonscription des Yvelines et rafle son premier siège de député, au nez et à la barbe du général Morillon, ancien commandant des « Casques bleus » en Bosnie, qui était parachuté par l'UDF et partait pourtant favori. En 2004, la jeune femme poursuit son ascension : élue conseillère régionale en Ile-de-France, elle prend aussi du galon à l'UMP en devenant porte-parole du parti. Confirmée à ce poste par Nicolas Sarkozy quand il a repris les rênes de l'UMP, la jeune femme a participé activement à sa campagne présidentielle.
Pendant la dernière législature, Valérie Pécresse s'est surtout fait remarquer à l'Assemblée nationale par ses travaux ou interventions sur la famille, les droits des enfants, les questions de bioéthique, les nouvelles technologies de l'information et de la communication. Elle a exposé sa vision de l'école et de l'université dans un livre intitulé « Etre une femme en politique... C'est pas si facile » (paru en 2007 aux éditions de l'Archipel). Valérie Pécresse va s'efforcer de donner, sur la base du volontariat, «un statut d'autonomie» aux universités, impliquant une nouvelle gouvernance et plus de liberté de gestion des budgets et des personnels. La nouvelle ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche devra notamment parachever la création de la filière universitaire de médecine générale, attendue depuis des années. Elle doit enfin gérer les doutes et les insatisfactions des chercheurs au lendemain du « Pacte pour la recherche », lancé en réponse à leur mouvement de fronde de l'hiver 2003-2004.
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