Selon le ministre de l'Agriculture de la Saskatchewan (ouest du Québec), la vache atteinte d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) en Alberta pourrait être née au Canada. Une enquête est en cours pour tenter d'établir l'origine de l'animal, une vache noire angus âgée de 8 à 10 ans, née avant l'interdiction des farines animales au Canada (1997), abattue fin janvier, mais seulement testée la semaine dernière.
Au total, quatre fermes d'élevage de l'Ouest canadien par où cette vache aurait transité ont été mises en quarantaine et les quelque 150 bêtes du troupeau immédiat auquel elle appartenait devraient être abattues et testées ; 211 bêtes issues du même cheptel mais qui ont été transférées dans d'autres endroits devraient être localisées prochainement.
Selon le directeur général de l'Office international des épizooties, Bernard Vallat, ce cas constitue un « événement épidémiologique exceptionnel ».
Pour l'OIE, il entraîne le classement du Canada parmi les pays dits à risque modéré, une mesure qui nécessite des restrictions seulement sur certains produits et certains animaux. M. Vallat estime que la décision d'embargo arrêtée par les Américains n'est pas surprenante, dans l'attente d'informations. Mais, a-t-il ajouté, « après une phase de déclarations intervient une phase de négociations qui aboutit à des mesures moins strictes ».
0,02 % du cheptel américain soumis aux tests
Aux Etats-Unis, cependant, les organisations de défense des consommateurs accusent les autorités fédérales de négligence coupable. Elles soulignent que, l'an dernier, 19 990 têtes de bétail ont été testées dans l'Union, soit 0,02 % du cheptel (100 millions de bêtes, alors que, dans la même période, plus de 8 millions de vaches ont fait l'objet de tests dans l'Union européenne). Un microbiologiste de l'organisation Consumers Union affirme qu'il redoute « une crise de santé de proportion monumentale aux Etats-Unis, tandis que les pouvoirs publics ne font pratiquement rien pour l'empêcher ».
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