Je suis heureuse d’être née en 1957 et non au début des années 1950 : cela m’a évité d’avoir ma vie gâchée par les mutilations de la poliomyélite.
Certes je suis sortie indemne de la rougeole même sans ROR. La fille d’un de mes professeurs, pédiatre, n’a pas eu, en revanche, cette chance : elle est morte à 10 ans d’une encéphalite rougeoleuse (depuis son père défend activement les lobbies industriels).
Je suis contente d’avoir pu vacciner enfin quelques jeunes filles avec Gardasil® .Car je garderai toujours le souvenir douloureux de cette jeune femme de 32 ans, mère de deux enfants, prostrée sur son lit d’hôpital, fin de vie d’un cancer du col de l’utérus.
Certains diront que je joue la carte de l’affectif. Mais ce sont ces histoires qui m’ont conforté dans l’idée que le rôle essentiel du médecin est la prévention et l’éducation .
C’est pourquoi devant le manque d’objectivité de certaines chaînes de télévision (je pense plus particulièrement à Arte) et de confrères plein de certitudes, qui dénigrent systématiquement les vaccins, la gestion d’une pandémie, qui crient à la dramatisation et à la psychose et qui ont apporté une information incomplète déstabilisant leurs patients, j’ai besoin de réagir : un peu d’humilité, de doute et de remise en question !
PS : à ce jour, environ 10 millions de cas de grippe A, 200 morts, 4,5 millions de vaccinés : mathématiquement, une centaine de personnes sauvées …
Je déclare n’avoir pas de conflit d’intérêt avec les laboratoires ni avec le gouvernement.
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