Une enquête électronique européenne à laquelle ont répondu 342 pédiatres (membres de l’European Academy of Pediatrics Research in Ambulatory Setting network) permet de mieux connaître pour quelles raisons certains parents refusent que leur enfant soit vacciné. Déjà, cette enquête montre que les refus de vaccination sont rares en Europe : 93 % des praticiens estiment ce taux de refus sans appel à moins de 1 % de leur pratique. Les refus partiels sont estimés à moins de 1 % par 47 % des pédiatres et entre 1 et 5 % par 38 % d’entre eux.
Les causes de refus sont variées. Le plus fréquemment, cela peut être par crainte des effets secondaires (60 %), par croyance dans une médecine alternative (58 %) ou dans le fait la maladie est moins grave que le vaccin (31 %), par peur que la vaccination n’induisent un risque d’autisme (29 %), ou encore parce que certains parents sont persuadés que leur enfant n’a pas de risque de contracter la maladie (27 %). Moins fréquemment d’autres causes de refus sont avancées : risque cérébral (19 %), mercure (16 %), sclérose en plaques (16 %) et pour quelques-uns raisons religieuses (3 %).
Les médias sont aussi pour quelque chose dans les attitudes antivaccinale des populations. Ainsi la France se différencie-t-elle par un nombre important de refus de vaccination contre l’hépatite B, même si l’absence de lien avec la sclérose en plaque a été démontré par une grande étude cas témoin en 2007. Aujourd’hui, le taux de vaccination en France n’atteint que 30 % contre plus de 90 % dans les autres pays européens.
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