DE NOTRE CORRESPONDANTE
CETTE année encore, plus de 20 000 musulmans français vont entreprendre le grand pèlerinage pour La Mecque. Et avant d'accomplir ce voyage, les pèlerins doivent s'acquitter de diverses obligations, parmi lesquelles figure la vaccination antiméningococcique tétravalente. Elle est exigée par les autorités saoudiennes pour obtenir le visa, qui permet de séjourner dans le pays durant la période du pèlerinage.
A Marseille, ce sont 2 000 personnes qui s'apprêtent à partir pour l'Arabie saoudite, et on a pu constater une accélération des vaccinations depuis la semaine dernière. A l'hôpital Nord par exemple, le centre de vaccinations du service des maladies infectieuses et tropicales s'organise différemment pendant quatre semaines, avec un médecin, une infirmière et un agent comptable afin de gérer le flux des vaccinations pour le pèlerinage. Cent rendez-vous en moyenne de 9 heures à 12 heures. « Il faut seulement rappeler aux médecins, souligne le Dr Catherine Gaillard, médecin dans le service des maladies infectieuses de l'hôpital Nord, car il y a encore quelques erreurs, qu'il s'agit bien d'un vaccin ACYW 135, le seul que reconnaissent les autorités saoudiennes d'un point de vue administratif et le seul à faire d'un point de vue médical. »
Avec les généralistes.
Ce service de l'hôpital Nord, fort de sa longue expérience, a proposé de mettre en place une coordination entre les trois centres marseillais habilités (l'hôpital Nord, l'hôpital Lavéran et le centre municipal de vaccinations de la Ville de Marseille) et l'Union régionale des médecins libéraux afin de favoriser l'information inhérente à ce type de voyage. « C'était important pour nous, explique le Dr Gaillard, de rassembler tout le monde et de délivrer un message cohérent à cette population, en collaboration avec les médecins généralistes. »
La séance de vaccination permet donc de décliner rapidement une série de messages concernant le vaccin DT-Polio, celui de la grippe, car il s'agit en général d'une population assez âgée, et de pousser à consulter le médecin traitant pour l'ensemble des traitements en cours. « Le pèlerinage dure longtemps, un mois en général, rappelle le Dr Gourheux, président de l'Urml. Il faut informer sur le niveau sanitaire de ces pays, prendre en charge leurs pathologies et donner quelques conseils de surveillance, le diabète par exemple ou les maladies respiratoires, pendant le temps que dure le pèlerinage. Avec ce travail en collaboration, c'est une œuvre de santé publique qui est faite. Les centres de vaccination incitent les personnes à se rendre chez leur généraliste pour compléter leurs vaccinations et faire un bilan de santé afin que le voyage se passe au mieux. »
Lors de chaque vaccination sera donnée une brochure, traduite également en arabe, avec tous les vaccins à faire, toutes les précautions à prendre, notamment en cas de diarrhée, et le numéro du consulat général de France à Djedda.
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