Les adjuvants aluminiques des vaccins peuvent-ils être pathogènes ? L’intervention à charge du Pr Gherardi (Inserm/hôpital Henri Mondor), mardi à la tribune de l’Académie de Médecine relance le débat. Pour ce fer de lance de la recherche sur les effets indésirables potentiels des adjuvants aluminiques, si ceux-ci sont « généralement bien tolérés », ils pourraient chez des sujets prédisposés « être à l’origine de troubles chroniques occasionnels ».
En effet, comme décrit en 1998 dans le « Lancet » par ce spécialiste, « de rares sujets vaccinés présentent des myalgies retardées et diffuses, un état d’épuisement chronique et des troubles cognitifs (..) associés à la persistance de macrophages chargés en alumimium au site d'immunisations, constituant une lésion nommée myofasciite à macrophages (MFM) ». Chez ces sujets, l’aluminium ne serait donc pas éliminé mais persisterait au long cours, avec de possibles répercussions systémiques.
Un point de vue loin de faire l’unanimité. En Juillet 2013, un rapport du HCSP concluait à l’absence de données permettant « de remettre en cause la sécurité des vaccins contenant de l’aluminium » et d’établir une association entre MFM et manifestations systémiques. Un an plus tôt, l’Académie s’était prononcée dans le même sens rejetant tout moratoire sur l’utilisation de l’aluminium dans les vaccins.
Reste que le débat semble loin d’être clos puisque l’ANSM vient de décider de financer de nouvelles recherches sur le sujet que conduira …le Pr Gherardi.
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