Depuis 2007, la vaccination contre les HPV est recommandée chez les jeunes filles de 14 ans, avec une possibilité de rattrapage entre 15 et 23 ans. Comment ce nouveau vaccin est-il accepté ? Deux études du programme REMPAR (Recherche-Evaluation des Moyens de Prévention en Rhône-Alpes) se sont intéressées à ce problème. La 1ère, HPV-FEM (J Haesebaert et al.) a évalué connaissances et acceptabilité dans la population féminine, notamment parmi les mères des jeunes filles concernées. Près de 1500 femmes de 18 à 65 ans ont rempli un auto-questionnaire sur la prévention du cancer du col de l’utérus (CCU) ; 20% avaient une fille de 14 à 23 ans (groupe 1) et 24% une fille de moins de 14 ans (groupe 2). Résultats : 17% de ces femmes citent le HPV comme cause de CCU, 76% connaissent l’existence du vaccin et une majorité y est favorable. Dans les groupes 1 et 2, respectivement 21% et 0.3% des mères avaient déjà une fille vaccinée, 24% et 32.5% allaient les faire vacciner, 39% et 57 % préféraient attendre et 3% et 2% considéraient la vaccination inutile. Parmi les mères attentistes ou opposées, 38% et 51 % pensaient leur fille non concernée ; 15% et 14% évoquaient la crainte d’effets indésirables et le manque de recul. Du côté des prescripteurs, l’opinion est plutôt favorable. HPV-MED (J Kalecinski et al.) a interrogé 407 praticiens Rhône-Alpins (pédiatres, gynécologues et généralistes) via un auto-questionnaire, travail complété par une enquête qualitative réalisée auprès de 35 généralistes et 15 spécialistes sélectionnés en fonction de leur attitude face au vaccin (30 promoteurs, 14 attentistes et 6 opposés). Résultats : 84% sont favorables à la vaccination, 2% totalement opposés et 15% attentistes. Interrogations subsistant : efficacité à long terme, retentissements sur le comportement des jeunes face à la prévention du CCU et des IST… Parmi les obstacles à la vaccination, les médecins pointent les interrogations des mères sur d’éventuels effets secondaires, l’âge cible de 14 ans (période à laquelle les adolescentes fréquentent peu les cabinets médicaux) et les difficultés à aborder la sexualité des jeunes filles en présence de leurs mères.
Vaccin anti-HPV : un nouveau venu plutôt bien accepté
Publié le 09/10/2009
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Crédit photo : ©EYE OF SCIENCE/PHANIE
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Source : lequotidiendumedecin.fr
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