Avec l’évolution des mœurs, la vaccination anti-HPV (Human Papilloma Virus) est à envisager chez les femmes de 24 à 45 ans qui n’auraient pas été en contact avec le virus à HPV et qui seraient prêtes à s’engager dans une nouvelle relation affective. C’est ce que suggère un travail colombien publié dans The Lancet. Deux groupes de patientes vaccinées et non vaccinées ont été suivies durant six mois. Il y a eu quatre cas d’infection dans le groupe des 1 615 femmes vaccinées (par le vaccin anti-HPV 6, 11, 16, 18) contre quarante-et-un dans le groupe des 1 607 femmes sous placebo. Soit une efficacité de 91 % sur les quatre souches comprises dans le vaccin sur le critère primaire d’infection à HPV. Lorsque l’analyse porte sur les femmes qui n’ont pas complété la séquence des trois injections ou qui ont déjà été en contact avec l’HPV, l’efficacité du vaccin plafonne à 31 %. La tolérance a été jugée satisfaisante.
Risque à tous les âges
Les auteurs admettent que le bénéfice en santé publique sera moindre dans cette classe d’âge comparativement à la vaccination chez l’adolescente. « Bien que le pic d’infections à HPV culmine dans les cinq-dix ans après les premières expériences sexuelles, toutes les femmes restent à risque d’infection à HPV », notent les auteurs. Par ailleurs, le recul à un an de l’expérience australienne confirme qu’un vaste programme de vaccination des jeunes filles de 12 et 18 ans avec Gardasil® permet de réduire de 48 % le taux de consultation pour verrues génitales chez les jeunes de moins de 28 ans et offre une protection indirecte pour les hommes hétérosexuels de tous âges.
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