Vacances : les Français entre insouciance et prévoyance

Publié le 01/07/2001
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Q U'ILS y parviennent (37 %) ou non (15 %), les Français pensent en majorité (52 %) que les vacances sont l'occasion d'oublier tous les tracas de leur quotidien*.

D'autres (48 %), même au cœur de la touffeur estivale, gardent un tempérament plus fourmi que cigale et estiment qu'en vacances aussi il faut tout prévoir.
Et prévoir veut dire imaginer le drame qui peut survenir de toutes sortes d'horizons : dans la maison qu'on a laissée (50 % redoutent le cambriolage de leur domicile pendant leur absence) ; le pépin de santé (46 %) ; l'accident ou la panne qui rend inutilisable la voiture (36 %); le dégât des eaux ou l'incendie du domicile abandonné (également 36 %) ; et l'agression (29 % craignent d'y laisser leur portefeuille ou leurs bagages).
Au total, 73 % des Français expriment le sentiment qu'en période de vacances ils affrontent des risques « plutôt plus importants » qu'en temps normal, alors que 27 % d'incorrigibles optimistes soutiennent le contraire.
Les sondages qui fouillent les cœurs et les âmes n'étant généralement pas à un paradoxe près, celui-ci ne fait pas exception et indique que, foin des inquiétudes et des peurs, 78 % des personnes interrogées se déclarent « pas inquiètes » (64 % « plutôt pas inquiètes » et 14 % « pas du tout inquiètes »). Les « plutôt inquiets » ne sont que 22 % et les « très inquiets »... 0 %.
La raison de cette sérénité tient sans doute au sentiment de prévoyance qui, visiblement, étouffe nos compatriotes, lesquels se revendiquent pour 82 % d'entre eux « plutôt prévoyants », 6 % s'étiquetant même « très prévoyants ». Les « plutôt pas prévoyants » ne sont que 10 % et les « pas du tout prévoyants » ferment le ban, avec un minuscule 2 %.
Cette enquête montre encore que plus des deux tiers des Français s'apprêtent à partir en vacances cet été. La majorité (60 %) restera en France, 28 % projetant de se rendre dans un autre pays d'Europe et 12 % de quitter le Vieux Continent.
Pour partir, 70 % vont prendre leur voiture, contre 17 % qui prendront la voie des airs. Seulement 7 % choisiront le rail.

* Etude quantitative réalisée sur Internet par Opinionway auprès d'un échantillon de 1 025 personnes, pour le compte de la société Europ Assistance

Ch. D.

Source : lequotidiendumedecin.fr: 6948