Même s'il est connu que les femmes porteuses d'un utérus unicorne ont également un ou des ovaires ectopiques, ils sont décrits de manière inconstante. C'est pourquoi des médecins belges (W. Ombelet et coll.) proposent de réaliser systématiquement une IRM chez ces patientes afin de localiser la gonade ectopique.
L'imagerie doit être réalisée chez celles qui souhaitent bénéficier d'une assistance médicale à la procréation, après la stimulation hormonale. Les chercheurs appuient leurs propos sur deux cas, qu'ils rapportent dans le « New England Journal of Medicine », ainsi que sur trois expériences antérieures.
Le premier cas est celui d'un couple dont l'infertilité est connue depuis deux ans. La patiente est atteinte d'anovulation normogonadotrophique. Le bilan par hystérographie et cœlioscopie montre un utérus unicorne avec présence de l'ovaire droit. Au cours de la troisième tentative d'insémination, après stimulation par citrate de clomifène, les médecins sont surpris de constater une discordance entre le l'élévation du taux d'estradiol (250 pg/ml) et l'absence de follicule sur l'ovaire droit à l'échographie. De quoi suspecter l'existence d'un ovaire gauche. L'IRM le met en évidence. Elle découvre une structure filiforme, emplie de follicules qui s'étend du niveau de L2 au canal inguinal interne.
Situation de discordance
Le second couple décrit est infertile depuis quatre ans. Ici la corme utérine se situe à gauche ainsi que l'unique ovaire connu. La même situation de discordance se présente. Au cours de la stimulation ovarienne, alors que le taux d'estradiol atteint 415 pg/ml, un seul follicule de 12 mm est aperçu sur l'ovaire gauche. Une IRM révèle l'existence de l'ovaire droit, porteur de nombreux follicules, dans la partie haute du pelvis, en avant de l'intersection entre le psoas et les muscles iliaques.
Les auteurs concluent que l'identification de ces ovaires méconnus peut être importante dans les protocoles de stimulation ovarienne et dans l'exploration de douleurs abdominales cycliques inexpliquées.
« New England Journal of Medicine », vol. 348, n° 7, 13 février 2003, pp. 667-668.
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