L'EUROPE reste « un marché important de stimulants », notamment de cocaïne, et l'ecstasy dépasse les amphétamines comme deuxième stupéfiant le plus utilisé après le cannabis, indique le rapport annuel de l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (Oedt).
L'usage de la cocaïne continue de progresser. Certains pays, comme l'Espagne, ont atteint le niveau des Etats-Unis. De 3 à 3,5 millions de personnes en ont fait un usage récent. L'Oedt relève qu'il n'existe pas de traitement ni de mesure de prévention spécifique, dont le développement doit « être pris au sérieux ».
L'Union compte 3 millions de consommateurs quotidiens de cannabis, dont certains fument jusqu'à 10 joints. A 15-16 ans, ce sont les Tchèques les plus gros fumeurs (44 %, contre de 32 à 40 % en Belgique, en France, en Irlande et au Royaume-Uni).
Au total, entre 1,2 et 2,1 millions de personnes ont un rapport problématique à la drogue, dont 850 000 à 1,3 million pratiquent l'injection. Toutefois, le premier vecteur de diffusion du sida n'est plus la seringue, mais l'hétérosexualité, note le rapport.
Le phénomène touche toujours essentiellement les jeunes, les hommes, en tout premier lieu, et c'est dans cette génération que les surdoses chez les usagers d'opiacés représentent un taux de mortalité jusqu'à dix fois supérieur à celui de la population générale du même âge.
La substitution multipliée par sept.
En ce qui concerne les politiques de lutte, l'Oedt souligne que les Etats « privilégient désormais la thérapie plutôt que la répression ». La prison est jugée comme étant un « environnement particulièrement nuisible » pour les toxicodépendants.
Le nombre de personnes qui reçoivent un traitement de substitution (à 80 % par méthadone) a été multiplié par sept en dix ans, pour atteindre 530 000 patients, principalement ressortissants des « vieux » pays de l'Union. Les dix nouveaux Etats membres, la Bulgarie et la Roumanie ne comptent que 1 % de patients sous substitution.
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