Une erreur s'est glissée dans l'article paru dans nos colonnes le 11 mars et consacré à la grève des médecins urgentistes libéraux, qui doit commencer aujourd'hui.
Les UPATOU (unités de proximité, d'accueil, de traitement et d'orientation des urgences) n'utilisent pas l'enveloppe des cliniques privées ayant reçu une autorisation d'activité de soins « accueil et traitement des urgences » (ATU) pour payer leurs honoraires aux urgentistes libéraux. « L'ATU ne sert pas à rémunérer les urgentistes libéraux », tient à rectifier le Dr Martin Chassang, porte-parole de l'Association des urgentistes de l'hospitalisation privée (ADUHP) et du Syndicat national des urgentistes de l'hospitalisation privée (SNUHP). « Les médecins urgentistes libéraux, précise-t-il pour éviter toute confusion, sont payés à l'acte et non pas par l'établissement accrédité UPATOU. » C'est l'attitude des caisses d'assurance-maladie que dénoncent conjointement l'ADUHP et le SNUHP et qui est à l'origine du lancement d'un mot d'ordre de grève. « Depuis que les caisses versent cette enveloppe ATU aux établissements UPATOU, explique Martin Chassang, elles refusent de nous régler un certain nombre de prestations liées à la permanence des soins - indemnisation de jour férié et de nuit, forfait d'astreinte - et à la prise en charge des urgences - majoration du K14 et du K25 -, alors que nous avons le même statut que les médecins généralistes libéraux conventionnés. Ces prestations ont été mises en place en 2001 par un avenant à la nouvelle convention .»
Depuis deux ans, le syndicat et l'association se battent pour accéder à ces prestations, mais sans succès. Le 6 mars dernier, une réunion avec la caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM) « a permis d'ouvrir certaines portes, reconnaît Martin Chassang, mais faute d'avoir reçu des engagements précis, le mot d'ordre est maintenu ». Vendredi, le Dr Martin Chassang tablait sur une mobilisation de 50 % de ses confrères. Le mouvement, qui commence aujourd'hui, est reconductible, prévient le syndicat. Des contacts récents ont été noués avec la direction de l'Hospitalisation et de l'Organisation des soins (DHOS), au ministère de la Santé, et avec la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) afin de planifier des entretiens, mais aucun calendrier officiel n'est annoncé.
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