Les urgentistes hospitaliers de la région Aquitaine continuent leur mouvement de grève entamé le 2 juin dernier.
Ils réclament des créations de postes et l'application des textes réformant leurs conditions de travail, comme la loi sur les 35 heures et la directive européenne sur les 48 heures de travail hebdomadaire. Pour Arnaud Boudousse, délégué régional Aquitaine de l'Association des médecins urgentistes hospitaliers de France (AMUHF), « un certain nombre de choses ont été mal calculées au départ, lors de l'estimation des besoins en temps médical supplémentaire effectuée par l'ARH ; il y a eu une sous-estimation de l'activité des services avec des conséquence sur l'estimation des postes nécessaires, et, de plus, le calcul des effectifs réels n'a pas tenu compte de la directive européenne. Enfin, les activités de régulation au niveau SAMU n'ont pas été chiffrées ». Si bien que le conflit continue, mais avec des conséquences quasi nulles sur le fonctionnement des services d'urgence : « Il est sûr qu'un mouvement de grève avec des médecins grévistes qui continuent à assurer la bonne marche du service, ça peut durer pendant des mois », convient Arnaud Boudousse. Aussi, les urgentistes imaginent des scénarios pour l'avenir : « Si l'Agence régionale de l'hospitalisation (ARH) refuse de faire le moindre geste dans notre direction, continue Arnaud Boudousse, nous déciderons d'appliquer les textes à la lettre : nous refuserons les heures supplémentaires, nous refuserons les gardes supplémentaires, la décision sera prise sur ce sujet le 1er juillet. »
Cependant, Arnaud Boudousse donne acte à l'ARH du fait qu' « elle ne fait que se plier aux directives ministérielles ; elle donne actuellement l'impression de vouloir faire preuve de bonne volonté, mais on ne voit rien venir de concret ni de palpable en ce qui concerne les effectifs ». Mais, en attendant un geste éventuel de l'ARH, l'AMUHF s'inquiète des conditions dans lesquelles les urgentistes d'Aquitaine vont devoir travailler cet été : « Avec l'afflux des vacanciers en juillet et en août, nous sommes inquiets, notamment pour les zones côtières d'Aquitaine ; de plus, le SAMU de Bayonne a de gros problèmes d'effectifs ; en Aquitaine, la saison estivale va être très difficile à gérer. »
On sait que, dans les autres régions françaises, le mouvement de grève national, lancé le 2 juin, s'est arrêté aussitôt. En Ile-de-France, les médecins restent toujours mobilisés et ont suspendu pour l'instant leur mouvement de protestation.
Urgentistes hospitaliers : l'Aquitaine toujours en grève
Publié le 26/06/2003
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Henri de SAINT ROMAN
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7362
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