Les résultats préliminaires d'une enquête présentée comme la première du genre en France (1) et réalisée dans la communauté urbaine de Lyon auprès des médecins libéraux, des cliniques et du CHU soulignent le rôle prépondérant que jouent les généralistes dans la prise en charge des urgences pédiatriques, en augmentation constante. Cette enquête pourrait déboucher sur la constitution d'un réseau de soins pour la prise en charge de ces urgences.
Durant deux jours, les 21 avril et 13 décembre 2001, les urgences médico-chirurgicales pédiatriques de vingt-sept secteurs de garde, d'une centaine de généralistes, de neuf cliniques, d'une cinquantaine de pédiatres, de la garde pédiatrique libérale et des services d'urgences du CHU ont été systématiquement recensées. Ce recueil a été doublé d'une enquête auprès des médecins libéraux et hospitaliers, et des parents. Les principaux résultats permettent de constater que près des deux tiers (70 %) de l'activité pédiatrique des généralistes relève de l'urgence, c'est-à-dire de rendez-vous accordés moins de vingt-quatre heures auparavant, que la moitié exactement des urgences pédiatriques a été motivée par des symptômes installés depuis plus de trois jours et que, dans 40 % des cas, les parents sont conscients du caractère bénin de l'affection dont souffre leur enfant.
D'ici à la fin de 2002, l'ensemble des résultats de cette étude vont être affinés. Deux nouvelles journées d'enquête sont fixées pour mesurer l'évolution des données. En 2003, un réseau ville-hôpital pour les urgences pédiatriques pourrait voir le jour : la création d'un centre d'accueil et de permanence des soins est à l'étude, tout comme l'idée d'un numéro d'appel unique à orientation pédiatrique, le 16, équivalent de l'actuel 15.
(1) Enquête réalisée à la demande du CHU, de l'UPML Rhône-Alpes et des pédiatres libéraux lyonnais par le entre rhône-alpin d'épidémiologie et de prévention sanitaire (CAREPS ).
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