La Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) a annoncé qu’elle gelait « toute relation et collaboration, hors actions opérationnelles, des services d’incendie et de secours avec les SAMU et les agences régionales de santé ». Les pompiers dénoncent « l’incohérence » entre le discours présidentiel, de garantir l’accès aux soins urgents en moins de 30 minutes, et l’action de la ministre de la Santé qui, lors du dernier congrès des urgences, n’a pas évoqué une fois les sapeurs-pompiers.
Décisions unilatérales
Ce défaut de concertation se traduit, selon la FNSPF, par des décisions unilatérales sans que les pompiers ne soient associés aux travaux. La Fédération cite le développement des hélicoptères sanitaires « sans coordination ni pilotage global », le déploiement des médecins correspondants du SAMU en concurrence avec les 4 500 médecins sapeurs-pompiers volontaires, des expérimentations sur des transports sanitaires urgents sans concertation avec les SDIS ou encore la mise en place d’un système nationale d’information des SAMU censé rassembler l’ensemble des acteurs des soins urgents... « à l’exception des pompiers ».
« Ces annonces ne peuvent qu’accroître l’irritation des acteurs de la communauté des SDIS, ravalés au rang de sous-traitants », s’insurge le colonel Éric Faure, président de la FNSPF, qui réclame le rétablissement d’un « dialogue partenarial respectueux ».
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