Cette proposition rejoint celle de François Bayrou, qui avait suggéré, pour soulager les urgences, de mettre en place un « SAS pour trier les patients », qui serait assuré par les médecins libéraux. « Si cette orientation-là se fait, on gagne deux milliards d’euros sans perdre la qualité du service », ajoutait le candidat du MoDem.
Pour lutter contre l’inégale répartition des médecins sur le territoire, Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois pointé les limites d’un système coercitif. « On ne peut pas obliger quelqu’un à exercer là où il n’a pas envie », a-t-il déclaré. Le président de la République propose que « le médecin qui s’installe dans une zone de désert médical, pour le même acte, soit payé plus cher que s’il était dans les quartiers de nos villes où il y a trop de médecins. Ça s’appelle une mission de service public. »
Il a rappelé avoir créé les contrats d’engagement de service public (CESP) qui permettent aux étudiants et aux internes en médecine de toucher une bourse mensuelle de 1 200 euros brute. En contrepartie, le bénéficiaire s’engage à s’installer dans une région sous-dotée pendant un nombre d’années équivalent à l’attribution de cette bourse.
Enfin, le président-candidat a rappelé l’obligation de « limiter » les dépassements d’honoraires. « On en discutera avec les organisations syndicales représentatives des médecins », a-t-il conclu.
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