La maison médicale des urgences de Rennes, baptisée centre d'accueil et de répartition libéral (CARL), dresse un bilan satisfaisant après plus de quatre mois d'activité. Soixante-dix médecins généralistes volontaires participent à cette expérience innovante financée par le Fonds d'aide à la qualité des soins de ville (FAQSV), qui consiste à accueillir, en dehors des heures et jours ouvrables, les patients en consultation, dans les mêmes conditions d'écoute et de qualité que chez leur médecin traitant.
Il s'agit d'une de ces maisons médicales qui commencent à se créer dans certaines villes avec un triple objectif : améliorer la sécurité des médecins qui prennent des gardes et qui ont ainsi moins à se déplacer, améliorer la permanence des soins et désengorger les services d'urgences des hôpitaux.
Au cours des trois premiers mois, 628 patients sont venus en consultation, dont 70 % les week-ends ou jours fériés. L'affluence est plus grande l'après-midi et la nuit du samedi. 82 % des patients sont venus de leur propre initiative ; les autres étaient adressés par le CHU (12 %) ou d'autres structures (essentiellement SOS-Médecins : 5 %). Près de 40 % ont appris l'existence du CARL par leur médecin traitant et 30,8 % par un média. Presque tous les patients sont retournés chez eux après la consultation et seulement 1 % ont été hospitalisés.
Les problèmes de santé diagnostiqués lors de ces consultations sont très variés : près de 18 % concernent la peau (plaies, déchirures, coupures...), un peu moins l'appareil respiratoire (16,6 %), et l'appareil digestif (12,4 %).
Avant de décider d'ouvrir cette maison médicale encore en phase expérimentale (prévue sur deux ans), l'Union régionale des médecins libéraux (URML) de Bretagne s'était appuyée sur les résultats d'une étude qu'elle avait commandée avec l'Union régionale des caisses d'assurance-maladie (URCAM) de la région en avril 2001, à propos de la permanence des soins et de la prise en charge des urgences sur la ville de Rennes. Il en ressortait que les médecins libéraux prenaient en charge plus de 70 % de l'activité de soins non programmés, alors que l'enquête menée auprès des usagers montrait que la médecine de garde libérale était ressentie comme « défaillante ». L'étude montrait aussi que 35 % des patients se rendaient spontanément aux urgences hospitalières, dont 88 % d'entre eux retournaient ensuite à leur domicile.
Urgences : bilan positif pour la maison médicale de Rennes
Publié le 15/10/2001
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Article réservé aux abonnés
S. J.
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Source : lequotidiendumedecin.fr: 6989
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature