« Uprima, nouveau traitement de la dysfonction érectile, administrable par voie orale, agit en moyenne en vingt minutes. Son principal bénéfice, affirme le Pr Jeremy Heaton (Ontario, Canada), est donc sa rapidité d'action qui rend aux hommes une certaine spontanéité. » Uprima, dont le principe actif est le chorhydrate apomorphine, développé par les Laboratoires Abbott, possède un mécanisme d'action centrale.
Un agoniste dopaminergique
L'érection pénienne est un événement neurovasculaire qui met également en jeu des facteurs hormonaux et psychiques, dont le neurotransmetteur prédominant est la dopamine qui agit plus spécifiquement sur les récepteurs D2. Les différents stimuli sexuels qui sont intégrés au niveau central se transmettent au pénis par la moelle épinière entraînant une relaxation des muscles lisses du corps caverneux. Uprima, agoniste dopaminergique, possède une action centrale qui renforce le mécanisme physiologique de l'érection.
Uprima se présente sous forme de petits comprimés sublinguaux, selon deux dosages, à 2 mg de forme pentagonale ou 3 mg de forme triangulaire.
Selon les études cliniques menées avec l'apomorphine et présentées par le Dr Udo Jonas (Hannover), le délai moyen pour obtenir une érection est de vingt minutes (71 % des cas) : l'érection est rigide, durable, reproductible, tout en respectant les différentes phases de l'érection (désir, orgasme, éjaculation) et la satisfaction du partenaire.
« L'efficacité peut être différente selon les patients », a précisé le Dr Jonas.
Dans un autre travail portant sur plus de 5 000patients atteints d'autres pathologies (diabète : 35 %, HTA : 16 %, hypertrophie bénigne de la prostate : 21 %, atteinte cardio-vasculaire : 13 %, tabac : 17 %, etc.) et plus de 120 000 doses, Uprima 3 mg double le taux d'érections (31 % versus 60 %) (par rapport aux érections spontanées) pour les DE classées « modérées et légères », et triple le taux de base pour les DE dites « sévères » (33 % versus 11 %). Le succès se maintient après dix-huit mois chez les patients qui répondent au traitement. L'effet secondaire le plus fréquemment rapporté à 2 ou 3 mg est la survenue de nausées (6,8 %), de céphalées (6,7 %), de vertiges (4,4 %), de rhinite (2,8 %). La majorité de ces effets est d'intensité modérée et limitée dans le temps, s'estompant au fil des prises. Comme l'apomorphine n'a aucune action sur le système cardio-vasculaire, elle peut être utilisée chez les sujets atteints de pathologies cardio-vasculaires et chez les hypertendus contrôlés. Aucune recommandation spécifique n'a été émise à l'intention des sujets âgés, hypertendus, diabétiques, atteints de pathologie cardio-vasculaire ou d'hypertrophie bénigne de la prostate.
Le traitement peut commencer par le dosage à 2 mg, augmenté ensuite à 3 mg, sans ajustement posologique chez le sujet âgé.
D'après une conférence des Laboratoires Abbott.
52 % des hommes âgés de 40 à 70 ans
L'étude Massachusetts Males Aging Study qui suit 1 290 hommes âgés de 40 à 70 ans révèle que 52 % d'entre eux souffrent à des degrés divers de dysfonctions érectiles. Selon cette enquête, les troubles sévères concerneraient 10 % des hommes ; 25 % présenteraient des troubles modérés et 17 %, des dysfonctions minimes. Dans une enquête plus récente, The Krimpsen Study, qui surveillait plus largement les fonctions génito-urinaires de 1 604 hommes, la survenue des DE est corrélée avec l'âge, présente chez 2 % des hommes âgés de 50 à 54 ans, et chez 61,2 % de ceux âgés de 75 à 77 ans
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