J’ai cinquante-quatre ans. Cela fait vingt-sept ans que je me suis installé dans ce village et je ne viens toujours pas au travail à reculons. Ma journée type, aujourd’hui ? Je commence vers 8h30. J’arrête à midi. Je reprends à 14h pour terminer aux alentours de 19h-19h30. Ma qualité de vie, indépendamment du cadre de l’arrière-pays grassois, je l’ai aussi acquise en apprenant à dire non aux patients. Ce qu’on ne sait
pas forcément faire aux premiers jours de son installation. Mais progressivement, si. J’ai ainsi fait cesser les visites de confort. Ce qui m’a occasionné un petit nombre de départs dans ma patientèle initiale, ceux qui me voyaient surtout comme un « dépanneur ». A contrario, j’ai aussi gagné de nouveaux patients, avec, en prime, je crois, une vraie relation de confiance. Diplômé de la fac de Paris, j’avais songé à mes débuts à m’installer dans la capitale. Peut-être aurais-je gagné davantage, je ne sais pas, mais ce dont je suis sûr, c’est que je ne regrette absolument rien.
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