C'EST UNE nouvelle orientation thérapeutique pour les pseudarthroses qu'a envisagée une équipe américaine au congrès annuel de la Société d'endocrinologie, la transplantation de cellules souches adultes.
Lara Longobardi et coll. (Chapel Hill) ont travaillé sur des souris capables de synthétiser de la luciférase, la molécule qui permet aux lucioles de luire. Ils ont prélevé dans la moelle osseuse de ces rongeurs des cellules souches mésenchymateuses. Elles ont été modifiées afin de synthétiser de l'IGF-1 (facteur de croissance insulinique) qui favorise la croissance osseuse. Une fracture tibiale a été créée chez les animaux, puis ces cellules souches ont été injectées par voie intraveineuse.
Le fluorescence a permis, sous certaines conditions, de vérifier la migration des cellules souches vers le site fracturaire.
Le scanner a permis de constater que les cellules non seulement migraient, mais, en plus, favorisaient la synthèse locale d'os et de cartilage. La consolidation obtenue a été trois fois plus robuste que celle relevée au cours d'une guérison spontanée.
L'apport de cette technique chez l'humain serait considérable. De 10 à 20 % des fractures ne se consolident pas et les cellules souches sont obtenues sur le patient lui-même, au prix d'une intervention peu invasive.
Congrès annuel de la Société américaine d'endocrinologie, San Francisco.
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