DANS LE CADRE d'Hôpital Expo et d'une table ronde consacrée au thème « Les CHU dans le monde », un petit tour d'horizon a été fait des liens étroits et parfois très anciens qui unissent des CHU français et maghrébins.
Remontant aux années 1970, les échanges entre le CHU de Strasbourg et celui de Constantine, en Algérie, paraissent à ce titre tout à fait emblématiques. Le partenariat des deux hôpitaux s'est noué il y a quarabte ans, avec l'affectation à Constantine de coopérants techniques. De retour à Strasbourg, ces jeunes médecins n'ont pas voulu couper les ponts avec l'hôpital algérien ; ils ont organisé chez eux un circuit de formation des futurs professeurs constantinois. Un « cursus strasbourgeois » qui sera, dans les années 1980, étendu aux techniciens et aux ingénieurs algériens (accueillis pour des stages de deux mois) et qui suscitera un afflux de candidatures dans les années 1990 (décennie de violence et de terrorisme pour l'Algérie) – le CHU se met alors à jouer un rôle de pivot et de relais de stagiaires algériens en direction des autres CHU ; ses directeurs successifs interviennent auprès de l'ambassade de France pour obtenir des accords de déplacement outre-Méditerranée.
Chaque année, des boursiers algériens continuent à venir se former au CHU de Strasbourg et des missions strasbourgeoises d'hospitalo-universitaires font le voyage de Constantine où un système de cotutelle de thèses et des colloques scientifiques associent intervenants français et algériens.
Un peu moins ancienne est la relation qu'entretiennent le CHU de Rouen et l'hôpital Charles-Nicolle de Tunis, formalisée en 1980 par une convention de coopération culturelle, scientifique et technique. Un texte en vertu duquel, cette année encore, le CHU de Rouen reçoit en formation six internes tunisiens. Dernier exemple : les Hospices civils de Lyon (HCL) et le CHU de Rabat, au Maroc, qui coopèrent depuis 2003 dans le domaine de la lutte contre le sida.
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