Le fonds d'indemnisation des victimes de la Dépakine a versé à un jeune homme, dont la mère après pris ce médicament durant sa grossesse, 1,3 million d'euros, a rapporté ce mardi le quotidien « le Parisien ». Le montant de cette indemnisation a été annoncé par la mère du jeune homme aujourd'hui âgé de 20 ans.
Ses troubles liés à la Dépakine « reconnus » (malformation cardiaque, autisme, dépendance), il est peut-on lire dans le journal l'une des premières personnes indemnisées par le fonds mis en place par l'État pour dédommager les victimes de cet antiépileptique fabriqué par Sanofi.
« C'est la roulette russe »
Le fonds d'indemnisation n'a pas retenu le terme d'« autisme » mais « trouble du déficit de l'attention », regrette toutefois la mère du jeune homme. Une qualification utilisée, selon certains patients, pour tenter de minimiser certains versements.
La présidente de l'Association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsivant (APESAC), Marine Martin, a, quant à elle, prévenu que cette indemnisation élevée masquait des décisions beaucoup moins favorables dans la plupart des dossiers. « Les premières indemnisations sont faibles, partielles, elles peuvent être de zéro, trente ou cent mille. C'est la roulette russe », a-t-elle estimé. Une procédure d'indemnisation est en cours, sous l'égide de l'ONIAM (Office national d'indemnisation des accidents médicaux). Sanofi avait refusé en début d'année de contribuer à ce dispositif.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature