SELON UNE ÉTUDE de l'Observatoire national de la délinquance (OND), 47 573 femmes majeures ont été battues par leur compagnon ou ex-conjoint en 2007. C'est 31,3 % de plus qu'en 2004, année de référence, relèvent les services de police et de gendarmerie.
Ce type d'agression représente 25,6 % de l'ensemble des actes de violences volontaires sur personnes de plus de 15 ans, par exemple les coups ou voies de fait, dans la rue, ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT) égale ou supérieure à huit jours. Dans les Bouches-du-Rhône, la hausse des violences volontaires, entre 2006 et 2007, est due pour 70 % à l'augmentation des brutalités au sein des couples.
Seulement 13 départements affichent un taux de violences conjugales inférieur à 10 pour 10 000, dont 6,1 dans la Creuse. Il avoisine les 50 en Seine-Saint-Denis et en Guyane, se situe entre 10 et 15 sur la moitié du territoire métropolitain – de la Franche-Comté à la Bretagne via l'Auvergne – et atteint 20 pour 10 000 au nord de Paris et 25,3 dans les Bouches-du-Rhône.
Le fort taux séquanodionysien tient sans doute à une «politique active de lutte contre les violences envers les femmes», avec «incitation à déposer plainte», observe l'OND. La dernière enquête de victimisation, en 2007, montre que 10 % des femmes saisissent la justice.
De son côté, la gendarmerie nationale constate qu'un fait de violences conjugales sur six, hors grandes villes comme Paris, concerne un homme.
Et, en 2007, la hausse du nombre de victimes hommes a été plus marquée dans la population masculine, + 39,3 %, que chez les femmes, de 12,9 %.
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