Avec seulement 0,45 % des séjours d’hospitalisation complète ou partielle, l’hospitalisation à domicile a encore un fort potentiel. Pour la développer dans l’offre et le parcours de soins, l’Igas émet une série de recommandations :
- Promouvoir des développements ciblés et élargir l’offre en gériatrie. Ainsi, dans les pathologies cancéreuses, la prise en charge doit être complète et ne doit pas se contenter de l’administration de la chimiothérapie. Les soins de suite et de réadaptation en HAD doivent être développés, avec une amélioration de la collaboration avec les professions paramédicales.
- Maintenir la distinction avec les SSIAD dans l’élargissement de l’offre en gériatrie, notamment en respectant un temps de soin approprié en HAD.
- Accélérer la production de référentiels et réformer la tarification (T2A HAD), ce qui permettra de bien situer l’HAD comme alternative à d’autres prises en charge (hospitalisation classique, hôpital de jour...).
- Améliorer la couverture territoriale de l’HAD et son intégration dans l’ensemble des composantes de l’offre de soins. À ce titre, l’HAD doit figurer dans les deux schémas régionaux d’organisation sanitaire (SROS), hospitalier et ambulatoire.
- Poursuivre la couverture des zones rurales, par une coopération accrue avec les intervenants libéraux et l’utilisation de la télémédecine. Parallèlement, organiser une concurrence limitée dans les zones urbaines très dense.
- Contribuer à la coordination des différents acteurs de prise en charge à domicile, avec une mutualisation de certaines fonctions, l’interconnection des systèmes d’information.
- Valoriser la coordination avec les libéraux et la formaliser.
- Encadrer et harmoniser la permanence des soins en l’adaptant au type de prise en charge. Une convention systématique avec le centre 15, qui doit disposer de la liste nominative des patients pris en charge par l’HAD, avec indication de leur pathologie, est préconisée.
- Intégrer l’HAD dans le développement de la télémédecine et améliorer le développement des SI HAD
- Renforcer la formation des intervenants libéraux et développer celle en matière de coordination médicale et paramédicale.
- Enfin, aider les aidants par un soutien psychologique et matériel. Avec, pour les prises en charge les plus lourdes, l’accompagnement d’un psychologue, des groupes de paroles...
Source : Hospitalisation à domicile, rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) par Nicolas Durand, Christophe Lannelongue et Patrice Legrand, membres de l’Inspection générale des affaires sociales, et le Dr Vincent Marsala, conseiller général des établissements de santé, novembre 2010.
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