L’UNITÉ HOSPITALIÈRE sécurisée (Uhsi) du CHU de Bordeaux est opérationnelle. Elle a été inaugurée par le ministre de la Justice, Pascal Clément. Située sur le site du groupe hospitalier Pellegrin, l’unité est une composante du service de médecine légale placée sous la responsabilité du Pr Sophie Gromb. Elle comprend 16 lits d’hospitalisation conventionnelle et offre une compétence médico-chirurgicale. Reposant sur une organisation qui associe des professionnels de santé du CHU, sous l’autorité du Dr Alain Miras, des personnels de l’administration pénitentiaire et des agents de la police nationale, l’unité a vocation à accueillir des détenus, hommes et femmes, majeurs ou mineurs de plus de 13 ans. Elle peut accueillir des personnes incarcérées à Gradignan qui nécessitent une hospitalisation, urgente ou programmée et quelle qu’en soit la durée ; des prisonniers de l’Aquitaine, de Poitou-Charentes et du Limousin qui doivent être hospitalisés plus de 48 heures ; et des détenus se trouvant déjà dans un établissement de santé de l’une des trois régions et requérant des soins justifiant, après avis du médecin responsable de l’Uhsi, d’un transfert vers l’unité.
Le fonctionnement de l’unité est défini par une convention signée par les préfets d’Aquitaine et de Gironde, le directeur général du CHU, l’Agence de l’hospitalisation d’Aquitaine et le responsable régional des services pénitentiaires.
Faire face aux cavales médicales récurrentes.
L’article R. 6112-26 du code de la santé publique dispose que l’hospitalisation des détenus est assurée, pour toutes les pathologies, hors les troubles mentaux, qui nécessitent une prise en charge médicale ou chirurgicale dépassant deux jours, dans des «unités hospitalières interrégionales sécurisées». Il existe actuellement quatre unités de soins adaptées de ce type, la première ayant vu le jour à Nancy en février 2004, suivie par Lyon, Lille et Bordeaux. Toulouse et Marseille s’ajouteront à la liste à la fin de l’année, puis Rennes et Paris (Pitié-Salpêtrière/Fresnes) en 2007-2008.
Face aux cavales médicales récurrentes de détenus, les Uhsi – à l’instar des unités pour malades difficilse *, ces «sanctuaires quasi inviolables»– constituent des réponses appropriées voulues par le législateur (loi du 18 janvier 1994, qui place l’hôpital public au coeur de la prise en charge médicale). Dans ces structures, le bâti emprunte aux forteresses, la surveillance est du ressort de l’administration pénitentiaire et la sécurité relève de la police.
* Montfavet (Vaucluse), Sarreguemines (Moselle), Villejuif (Val-de-Marne), Cadillac (Gironde), soit 400 lits. Une 5e UMD est prévue à Plouguernevel (Côtes-d’Armor) en 2008.
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