QUELQUE PART dans le bush d'Afrique du Sud. Helen est depuis longtemps veuve. C'est une femme très seule, un peu larguée. Une originale qui construit devant chez elle une sorte d'oeuvre proliférante, une sculpture qu'elle nomme sa « Mecque »... mais évidemment, elle dérange les voisins qui ne la jugent que... dérangée, justement, et dérangeante. Elle a un ami dans le village, le Pasteur Marius (Eric Prigent) et une autre, une jeune femme qui vit au Cap et qui arrive, ce jour-là, car elle a reçu une lettre qui l'inquiète. Elsa (Cécile Lehn) pourrait être sa fille. Elle a de l'énergie, elle est indépendante. Très prise par son travail, elle a pourtant pris la peine de venir. Helen ne la reçoit pas forcément bien...
Trois personnages, une manière sans doute un peu trop réaliste de la part du metteur en scène, Habib Naghmouchin, de donner corps à cette pièce qui a quelque chose d'universel, qui n'est pas psychologique. Eric Prigent est un peu en retrait. Cécile Lehn a une belle présence et, au coeur du propos, la palpitation enfantine et archaïque – elle pourrait être un personnage de tragédie grecque – de Geneviève Mnich donne une profondeur, une portée bouleversante à l'histoire d'Helen... et au propos d'Athol Fugard, ici traduit par Séverine Magois et Vincent Simon et joué dans une scénographie très belle et simple de Philippe Marioge.
Théâtre de la Boutonnière, à 20 h 30 du mardi au samedi, relâche les dimanches et lundis. Durée : 1 h 30 sans entracte (01.48.05.97.23). Jusqu'au 21 janvier.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature