LA HAUTE AUTORITÉ de santé (HAS) vient d'émettre un avis défavorable au maintien du remboursement par l'assurance-maladie de l'amygdalectomie à l'amygdalotome de Sluder.
Cette technique opératoire qui saisit les amygdales par une pince en forme de guillotine a été largement utilisée depuis le début du XXe siècle pour son seul intérêt de rapidité. Aujourd'hui, elle n'est presque plus pratiquée, ni même enseignée. D'autres modes opératoires prévalent dans le souci constant de plus de rigueur et de diminution des risques opératoires.
L'ablation des amygdales palatines est une intervention assez fréquente en pédiatrie, même si ses indications tendent à être revues à la baisse, la notion de bénéfice-risque étant désormais très minutieusement pensée. Elle concerne également les adultes quand des difficultés respiratoires menacent leur qualité de vie. La grande priorité des opérateurs est accordée à l'hémostase chirurgicale per opératoire de la loge amygdalienne. L'anesthésie générale est requise dans cette exigence associée à une analgésie correcte. Ce qui va de pair avec la protection des voies aériennes du patient, comme avec la surveillance de son réveil et des toutes premières heures postopératoires. Sécurité et qualité opératoire sont ici, plus que partout ailleurs, exigibles.
On comprend, dans ces conditions, que la Haute Autorité de santé vienne d'émettre cet avis défavorable au maintien de l'inscription de l'amygdalectomie, façon Sluder, à la liste des reMboursements par l'assurance-maladie, qui dispose du pouvoir réglementaire en la matière.
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