La société américaine Pall a développé un procédé d'inactivation des bactéries, virus et parasites présents dans le sang par détection et blocage de leur matériel génétique (ADN, ARN). Sans entrer dans le détail, la technique Inactine utilise un petit composé moléculaire qui pénètre dans les germes en présence puis se lie avec leur acide nucléique de façon irréversible, rendant leur réplication impossible. Le petit poids moléculaire d'Inactine lui permet de pénétrer dans un large spectre de pathogènes, dont certains connus pour être difficilement accessibles. In vitro, la technique a déjà prouvé sa capacité à inactiver tout agent pathogène rencontré.
Les résultats du premier essai de la technique chez l'homme (phase I) sont favorables : les globules rouges traités conservent les caractéristiques essentielles à leur usage thérapeutique et leur durée de vie. L'étude randomisée croisée sur 12 adultes sains a en effet montré que la survie des éryhtrocytes traités est identique à celle des non-traités (28 jours). En matière de sécurité et de réponse immunitaire, aucune différence significative n'a été retenue (pas de modification sérologique, concentrations résiduelles d'Inactine indécelable). Après la phase II de l'essai, la société Pall envisage d'entreprendre l'essai clinique pivot de phase III à la fin de l'année 2001.
D'après la communication du Dr J.-P. Aubuchon.
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