SUITE de la nouvelle « Tétralogie » de « l’Anneau du Nibelung » à l’Opéra Bastille avec une « Walkyrie » somptueuse musicalement, sous la direction de Philippe Jordan, et à la mise en scène très prenante, signée par Günter Krämer.
On a dit (« le Quotidien » du 15 mars) l’efficacité et le minutieux travail de direction d’acteurs de Günther Krämer dans « l’Or du Rhin », prologue de la nouvelle « Tétralogie » que nous offre l’Opéra de Paris. « Die Walküre », première journée, poursuit ce fil avec la même exigence et avec le même résultat.
Musicalement, on est au ciel avec une direction d’orchestre introspective et dramatique à souhait, une respiration qui laisse les chanteurs chanter à pleine voix et avec quelles voix ! Philippe Jordan, à la tête d’un orchestre somptueux, renouvelle le miracle réalisé dans « Rheingold ». Les jumeaux Siegmund et Sieglinde de Robert Dean Smith (le dernier Tristan en date à Bayreuth) et Ricarda Merbeth nous entraînent avec volupté dans les méandres de leur passion incestueuse, dans le dos du Hunding noir et violent de Günter Groissböck. Le couple Wotan-Fricka est parfaitement équilibré entre Thomas Johannes Mayer et Yvonne Naef. Les Walkyries rivalisent de vitalité et Brünnhilde, la première d’entre elles, chantée par Katarina Dalayman, est puissante et émouvante.
On attend avec impatience la suite, avec les deux journées suivantes qui seront données lors de la saison prochaine.
Opéra de Paris-Bastille, tél. 08.92.89.90.90 et www.operadeparis.fr, jusqu’au 29 juin. Places de 5 à 180 euros. Diffusion en direct sur France Musique le 26 juin.
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