L’ENTREPOSAGE à faible profondeur des déchets radioactifs est apparu comme une «solution pragmatique et rassurante» pour une majorité de participants aux débats publics sur la gestion de ces rebuts. «L’entreposage en subsurface, à faible profondeur, a été remis en selle» au fil des auditions qui se sont tenues pendant quatre mois, a souligné le président de la Commission particulière du débat public sur la gestion des déchets nucléaires, Georges Mercadal. Cette opinion offre une nouvelle voie par rapport aux trois présentées par l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques : le stockage géologique à grande profondeur, la séparation-transmutation et l’entreposage en surface. Pour l’Office parlementaire, ces trois outils devraient être inscrits dans la future loi de gestion à long terme des déchets nucléaires de 2006. Tout au long du débat, le public a fait part de sa «circonspection vis-à-vis de la réversibilité du stockage géologique profond», tel qu’il sera expérimenté à 490 mètres de profondeur dans le laboratoire souterrain de Bure, dans l’est de la France. Les acteurs du nucléaire ont assuré que l’entreposage en subsurface permettrait de surveiller les colis pendant trois cents ans, en les reconditionnant, si nécessaire. «Le message fort qui est ressorti du débat est “hâtons-nous lentement” sur le stockage géologique», a indiqué Georges Mercadal. L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (Irsn), organisme public d’expertise sur le nucléaire, a donné un avis favorable à l’éventuel stockage en profondeur, le déclarant «techniquement faisable». De son côté, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a estimé que le stockage en profondeur semble indispensable pour les déchets radioactifs de haute activité à vie longue. Mais les associations antinucléaire s’y opposent. Une des «préoccupations constantes» des plus de trois mille participants au débat public, selon le rapport, a été leur santé, leur sécurité, leur environnement, pour eux et leurs enfants. Pour le moment, rassure la commission, «les déchets à vie longue sont sous contrôle» et le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) estime que l’on peut «se donner du temps» pour trouver une solution à leur gestion à long terme.
Consultation sur les déchets radioactifs
Une « solution pragmatique »
Publié le 08/02/2006
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7895
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