Ce qui frappe dans « Faisons un rêve », c'est que la pièce n'a pas vieilli du tout. Elle est simple comme une trahison conjugale ! Simple comme la séduction et l'égarement de quelques heures… Elle est drôle et divertissante comme la langue tout en pleins et déliés de Sacha Guitry au meilleur de sa forme.
Créée en 1916, elle témoigne d'un temps révolu : mais le mari, la femme et l'amant sont une figure qui résiste à toutes les modes, si l'on peut dire. Et Sacha Guitry, qui jouait « Lui », le Dom Juan inlassable, s'amusait.
Trois actes vifs : au coeur, le monologue de ce personnage, un morceau de bravoure dont Pierre Arditi fait un moment d'éblouissement et de grâce. Martin Lamotte, le mari, prend un très léger accent, histoire de nous rappeler que le grand Raimu créa ce rôle d'un personnage venu du sud… Charlotte Lysès était la femme et Dominique Borg, qui signe les costumes, a retrouvé l'élégance fluide de ces années-là, notamment pour vêtir la jolie Clotilde Courau. Elle est toute grâce et toute finesse, coquine, mutine, très à l'aise dans un rôle de jolie traîtresse qui sait qu'elle ne fait que rendre la monnaie de sa pièce à son époux qui lui a menti, une fois de plus…
Théâtre Edouard VII, à 21 h du mardi au samedi, en matinée le samedi à 17 h 30 et le dimanche à 15 h 30. Durée : 1 h 30 sans entracte (01.47.42.59.92 et www.theatreedouard7.com Le texte de la pièce est publié par L'Avant-scène Théâtre n° 1247, 1er septembre 2008, avec un dossier documentaire (12 euros).
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature