Une sélection essentielle

SÉLECTIONNER les disques essentiels dans la longue histoire du jazz – et des nombreux labels ayant existé ou encore en activité – pour monter une « discothèque idéale » relève en partie de la gageure, car cette opération est purement subjective. Legacy Jazz (Sony Music) a pourtant réalisé cette séduisante idée à partir des catalogues appartenant à la multinationale (RCA Victor, Columbia, Epic) et a regroupé, sous leur forme originale, 25 albums qui sont autant de moments clés du jazz enregistré. Le coffret est intitulé « La discothèque idéale en 25 albums originaux ».

Le coffret, qui pourrait servir de base à l’initiation au jazz, principalement contemporain, comprend les incontournables d’une vraie discothèque que sont « Kind of Blue » de Miles Davis, l’un des best-sellers du jazz, avec plus de 10 millions de disques vendus (ici augmenté d’une prise alternative) ; « Time Out », de Dave Brubeck, avec LE tube, « Take Five » ; l’explosive rencontre, pour la première fois, entre les orchestres de Duke Ellington et Count Basie dans « The Count Meets The Duke » (avec 5 prises inédites) ; « Tijuana Moods », de Charles Mingus ; « Sings The Blues », de Nina Simone ; ou encore « Head Hunters », de Herbie Hancock, « Monk’s Dream », de Thelonious Monk (4 prises en plus), et « Lady in Satin », de Billie Holiday (5 prises nouvelles).

Des chefs-d’œuvre indispensables, qui côtoient des pièces moins connues, comme « Louis Armstrong Plays W. C. Handy » (1954, incluant un court entretien inédit avec l’auteur de « St Louis Blues »), « The Jazz Messengers », d’Art Blakey (1956, cinq titres inédits), « Parole e Musica », de la chanteuse Helen Merrill (1960, enregistrée à Rome), « At Newport ’63 », du pianiste Martial Solal, ou le « Concert By The Sea » d’Erroll Garner (1955) et « Pianio Starts Here », du maître du piano, Art Tatum (1933 et 1949).

Vingt-cinq CD (au coût réduit) pour ceux qui aiment ou vont aimer le jazz à la folie.