ON CONNAISSAIT le monologue écrit par le scénariste britannique de Billy Elliot car Romane Bohringer l'a joué très bien. Mais voici une nouvelle version remarquable qui nous permet de découvrir un excellent festival.
Fabrice Melquiot signe la traduction, Alain Batis la mise en scène, Sandrine Lamblin le décor de papier qui devient un partenaire de la jeune interprète. Face de cuillère, c'est Laetitia Poulalion, très bouleversante mais sans sensiblerie néfaste. Car on peut craindre trop de larmes : une petite fille pas tout à fait comme les autres, innocente et trop douée pour le calcul, une petite fille qui, en plus, a un cancer. C'est beaucoup, non ?
Mais ce monologue est écrit avec tant de sensibilité, de vérité, que l'on ne bascule jamais dans la mièvrerie. C'est un pur moment de profonde théâtralité. C'est très beau et très tenu, très inventif et sans facilité.
Vraiment, une révélation cette jeune femme. Tout l'art d'Alain Batis est dans la sobriété et l'exactitude. Mais il aime aussi les images, la délicatesse des miracles de la simplicité – papiers déchirés, ombres, sons, musiques – qui font le théâtre dans sa pureté et sa puissance.
Ce spectacle est donné dans le cadre d'une sorte de très intéressant festival qui se déroule à l'Épée de Bois et dont l'inspirateur est Jean-Claude Penchenat. À ne pas rater.
Jusqu'au 26 septembre, à 19 h (durée 1 h10) ; le festival dure jusqu'au 2 novembre. Tous renseignements au 0892.68.36.22.
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