Des comédies, du couple à la société
« Le Jour du destin »
Evénement que la première pièce du romancier Michel Del Castillo qui reprend un thème majeur de son uvre (« la Nuit du décret ») pour cet affrontement qui a pour scène Barcelone en 1950 et oppose Avelino Pared (Michel Aumont), Ramon Puig, militant anarchiste en exil (Christophe Malavoy) et l'inspecteur Laredo (Loïc Corbery) qui admire beaucoup Pared. Une mise en scène de Jean-Marie Besset et Gilbert Désveaux et avec également Christian Bouillette, Laurent Laffite. Texte publié par les Quatre Vents.
Théâtre Montparnasse (01.43.22.77.74).
« La Parisienne »
Immortelle pièce d'Henry Becque, portrait acide d'une femme charmeuse qui se veut libre mais est prisonnière d'une société que l'écrivain des « Corbeaux » peint d'une encre très corrosive en variations personnelles. Avec une belle distribution, Caroline Silhol face à Patrice Kerbrat, Joël Demarty, Georges Gay et Julie Vincent. Une mise en scène de Bernard Murat.
Théâtre des Mathurins (01.42.65.90.00).
« Hedda Gabler »
Un grand classique, un grand drame d'Ibsen, portrait d'une femme magnifique et destructrice. Retour au théâtre de Roman Polanski qui dirige sa femme, comédienne très profonde, Emmanuelle Seigner. Attention, début 2 octobre seulement.
Marigny, grande salle (01.53.96.70.00).
« Petits Crimes conjugaux »
Une des très belles affiches de la rentrée pour les débuts de Charlotte Rampling au théâtre, un partenaire de choix, Bernard Giraudeau. Quant au texte d'Eric-Emmanuel Schmitt, il est souple et aussi amoureux que venimeux parfois comme l'indique le titre.
Théâtre Edouard-VII (01.47.42.59.92).
« Hypothèque »
Par l'auteur des « Directeurs » une pièce sur le monde d'aujourd'hui et les relations étranges que peuvent entretenir des amis un peu las de tout. Une mise en scène de Patrice Kerbrat avec Roland Giraud, Maaïke Jansen, Stéphane Hillel, Tristan Petitgirard.
Théâtre de l'uvre (01.44.53.88.88).
« Des cailloux plein les poches »
L'Irlandaise Marie Jones (née en 1951) est jouée pour la première fois en France. Sa fable sur un tournage hollywoodien qui perturbe dramatiquement la vie d'un village, oscille entre franche comédie et tragédie. Mais le rire domine. A l'irlandaise. Adaptée en langue française par Attica Guedj et Stephan Meldegg qui signe la mise en scène, la pièce a la particularité de ne réunir que deux interprètes pour des dizaines de rôles. Une performance dans la compétition dont se tirent haut la main Christian Pereira et Eric Métayer. Texte publié par l'Avant-Scène (10 euros).
Théâtre La Bruyère (01.48.74.76.99).
« L'amour est enfant de salaud »
Une pièce d'Alan Ayckbourn adaptée par Michel Blanc, mise en scène par José Paul avec Isabelle Gélinas, Bruno Madinier, Lysiane Meis, Chick Ortega. Amour, passion, émotion, rire.
Tristan Bernard (01.45.22.08.40).
« La Cuisine d'Elvis »
Il y a maman et elle n'a pas envie de s'enterrer. Que faire lorsqu'on est une ado qui rêve de devenir cuisinière ou un homme handicapé par un accident ? On parle de tout et même d'Elvis Presley. Marion Bierry signe la mise en scène d'un spectacle dans lequel brille Jean-Pierre Kalfon.
Poche-Montparnasse (01.45.48.92.97).
« L'Invité »
Une comédie assez rosse écrite d'une plume leste et mise en scène par Jean-Luc Moreau qui réunit un trio très attractif : Evelyne Buyle, Patrick Chesnais, Philippe Khorsand. Ils inaugurent les « 19 h 00 » d'Edouard-VII.
Théâtre Edouard-VII (01.47.42.59.92).
« La Belle Mémoire »
Une nouvelle pièce de Pierre-Olivier Scotto et Martine Feldmann dans une mise en scène d'Alain Sachs. Vie publique, vie privée : comment tenir les deux sans souffrance ou compromission ? A l'affiche, Geneviève Casile, Claire Borotra, Grégori Baquet.
Théâtre Hébertot (01.43.87.23.23).
«Cinq Filles couleur pêche »
Un auteur que l'on ne connaît pas bien et une pièce qui réunit cinq comédiennes. Rare aujourd'hui. Une distribution parmi laquelle on note Irène Jacob et Corinne Japy. Des demoiselles d'honneur s'épanchent. Emotion et humour.
Théâtre de l'Atelier (01.46.06.49.24).
« La Salle de bains »
Après la cuisine, lieu idéal de rencontres et de règlements de comptes, voici la salle de bains. Avec notamment Pascale Roberts dans une mise en scène de Jean-Luc Moreau.
Comédie de Paris (01.42.81.00.11).
« Kidnappée ! »
Dans le lieu mythique que demeure le théâtre de la Huchette avec les pièces d'Eugène Ionesco toujours à l'affiche (« la Leçon » et « la Cantatrice chauve »), Nicolas Bataille, l'un de ses plus actifs animateurs, propose un nouveau texte et l'interprète lui-même, histoire d'une femme kidnappée qui s'évade en imaginant.
Théâtre de la Huchette (01.43.26.38.99).
« Signé Dumas »
Jean-Luc Tardieu met en scène une fantaisie qui oppose le grand Alexandre à son principal collaborateur de plume et d'imagination. Deux acteurs facétieux pour incarner ce duo littéraire, Francis Perrin et Thierry Frémont.
Petit-Marigny (01.53.96.70.20).
Poètes
« Baudelaire/Balmer »
Jean-François Balmer, comédien profond et sensible lit pour nous, sous la direction de Françoise Petit, des pages des « Journaux intimes » de Charles Baudelaire. Attention, pour 30 représentations exceptionnelles seulement.
Théâtre du Ranelagh (01.42.88.64.44).
« Verlaine »
Un récital assez classique avec un acteur pour dire des poèmes (Thibault Lacroix), un musicien pour l'accompagner (Xavier Ferran). L'interprète principal, dirigé par Lucie Berelowitsch est univoque. Il manque ici un point de vue. Les très crus poèmes érotiques de l'auteur de «Jadis et Naguère» sont balancés comme des audaces de potache. Verlaine, c'est autre chose.
Théâtre du Marais (01.44.78.98.90).
« Molière par Boulgakov »
On range notre Molière parmi les poètes car c'est ainsi que l'avait saisi Boulgakov, analysant le trajet lumineux et douloureux du grand Jean-Bapiste Poquelin. Jacques Weber nous le raconte de feuillet en feuillet. Un joli moment de ferveur et d'amitié.
Théâtre de la Gaîté-Montparnasse (01.43.22.16.18).
« Camille Claudel »
Charles Gonzalez ne cherche pas à imiter Camille Claudel. Bien plus. Il la fait vivre sous nos yeux d'une manière hallucinante et bouleversante. Un homme de théâtre très à part, très original et profond et cette femme douloureuse que fut Camille, comme si elle était là, proche et touchante.
Lucernaire (01.45.44.57.34)
Tardieu joyeux centenaire
« Qui est là ? »
Première mise en scène d'Eliza Maillot qui a choisi des textes qui font de Jean Tardieu un proche de Ionesco et de Dubillard. Cinq comédiens disciplinés et talentueux pour enchanter des personnages drôles dans un monde souvent inquiétant. Un très bon moment.
Théâtre du Marais (01.44.78.98.90).
« L'Archipel sans nom »
Gilles Guillot et Isa Mercure ont souvent célébré le joueur de mots qu'est Tardieu et ils reprennent, pour notre plus grand plaisir, ce spectacle délié et brillant qui vient à point nommé en cette année de centenaire : des publications et un exposition à la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris complètent l'hommage. On en reparlera.
Théâtre du Rond-Point (01.44.95.98.00).
Reprises
« Knock »
Quelques changements de distribution, mais l'essentiel de l'esprit de ce spectacle mise en scène par Maurice Bénichou, demeure identique : Fabrice Luchini propose un Knock franchement inquiétant et troublant, une forte incarnation du personnage de médecin imaginé par Jules Romains.
Théâtre Antoine (01.42.08.77.71).
« Florilège »
Laurent Terzieff reprend ce superbe moment de poésie pure dans les lumières de Mamet Maaratié. Jamais sans doute cet interprète fascinant n'aura été aussi proche de la pureté spirituelle des écrivains dont il a choisi l'essence même.
Théâtre du Lucernaire (01.45.44.57.34).
« Je me souviens »
La plus belle surprise de la saison que cette reprise, dix ans et plus après sa création, de l'hommage de Sami Frey à Perec. Un miracle de spectacle créé pour quelques jours dans le cadre d'un hommage à l'écrivain des «Choses» à Avignon et repris. Juché sur un vélo, un séducteur s'amuse et distille les phrases répétées de Georges Perec.
Théâtre de la Madeleine (01.42.65.07.09).
« Shirley et Dino »
Revoilà les « Achille Tonic », ce vrai couple et ces faux cousin-cousine, Dino et Shirley, si irrésistibles que la télévision en a fait des vedettes. Après avoir triomphé à Marigny, ils s'installent dans la plus grande salle de Paris. On leur souhaite de belles soirées et une inspiration toujours renouvelée : Corinne et Gilles Bénizio méritent leur succès.
Théâtre de Paris (01.48.74.25.37).
« Le Charlatan »
Une bonne pièce, bien mûrie, d'un auteur très sympathique Robert Lamoureux et, au coeur d'une distribution enjouée, deux interprètes qu'on ne peut qu'aimer, Michel Roux et Jacques Balutin. Même en escrocs !
Théâtre Saint-Georges (01.48.78.63.47).
« Le Quatuor »
Ils sont sur «la corde rêve» depuis plus d'un an et leur succès ne se dément pas. Il faut dire que les musiciens-amuseurs du « Quatuor » ont su se renouveler et demeurer fidèles à leurs principes de très bonne musique et de burlesque enlevé.
Théâtre de la Porte-Saint-Martin (01.42.08.00.32).
« Marciel prolonge »
Marciel prolonge ses hallucinations nous prévient-on. Et aux Folies-Bergère, s'il vous plaît ! Marc Hollogne, revenu à Paris au printemps, va occuper avec son merveilleux « ciné-théâtre » la grande scène du music-hall mythique. A voir et revoir en famille ou entre amis !
Folies-Bergère (01.44.79.98.98).
Ceci ne constitue qu'une sélection. La plupart des spectacles sont déjà à l'affiche. Les autres débutent dans le mois ou tout début octobre. Pour réserver sans souci : Le Quotidien Spectacles : 01.55.35.35.25.
Et également, résathéâtre au 08.92.70.77.05 (0,34 euro la minute).
Dans les semaines qui viennent : les salles subventionnées et un aperçu du Festival d'Automne.
Claudel en intégrale
« La Jeune fille Violaine »
On cite en priorité une des propositions de ce festival remarquable. Comme il l'a fait pour d'autres auteurs, Jean-Luc Jeener nous propose depuis le début de l'été une intégrale de l'auteur du « Soulier de satin ». Si toutes les productions ne sont pas d'égal intérêt dramaturgique, il est toujours intéressant de réentendre ces grands textes et, à l'heure des grèves et des défaites, Jeener défend, dans son théâtre, la vie du théâtre et la possibilité pour les plus fragiles de s'exprimer. Lui-même met en scène « la Jeune Fille Violaine » et son travail, dans la rigueur et la ferveur, met en lumière la puissance de l'inspiration et de la langue notamment par les trois jeunes interprètes de Jacques Hury (Jean-Yves R. Lemoine), Mara (Géraldine Masquelier) et Violaine (Rebecca Aïchouba).
Humour
« Follement Roumanoff » Un nouveau spectacle de la comédienne qui cisèle des sketches drôles, émouvants, touchants. Elle est mise en scène par Louise Latraverse et nous propose son étonnante comédie humaine avec beaucoup d'esprit et sa nature parfois directe.
Bobino (01.43.27.75.75).
« Déviation obligatoire »
Attention, ils ont écrit ensemble cette nouvelle comédie et l'interprètent ensemble... Revoilà Philippe Chevallier et Régis Laspalès. Rire, fou rire assurés. La fable ? Deux célibataires endurcis invitent à dîner une femme qu'ils ne connaissent pas. Cinq personnages mais bien plus d'identités.
Comedia (01.42.38.22.22).
« Popeck »
Y'en a encore en réserve, nous assure Popeck qui revient avec son chapeau, sa moustache, sa valise et cet humour si particulier qui le rend irrésistible et attachant. Huit ans nous dit-on, qu'il ne s'était pas produit seul en scène...A retrouver, Popeck !
Théâtre Rive-Gauche (01.43.35.32.31).
« Marie-Thérèse amoureuse »
Chez Jean-Claude Brialy, dans le beau théâtre des Bouffes-Parisiens, on vous propose de vous amuser franchement avec une nouvelle aventure de Marie-Thérèse Porchet dans une comédie de Joseph Gorgoni et Pierre Naftule. Un esprit assez particulier, disons « tendance ».
Bouffes-Parisiens (01.42.96.92.42)
Un médecin en scène
Nous vous en reparlerons plus longuement dès que nous l'aurons vu de ce spectacle insolite : le professeur Jean-Paul Escande donne une « consultation médico-théâtrale » au théâtre de la Gaîté-Montparnasse ! La peau, comment ça marche ? C'est toute l'histoire de l'homme qu'ainsi il nous raconte avec humour, tendresse et une science sûre de la vérité ! Le rendez-vous se donne sous le titre : « Peau, drôle d'emploi ! »
Théâtre de la Gaîté-Montparnasse, à 18 h 30 du lundi au vendredi et en matinée le dimanche à 15 h 00 (01.43.22.16.18).
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