FACULTES
DE MEDECINE
D ANS les facultés de médecine, la rentrée universitaire sera marquée par l'application de la réforme des dernières années du deuxième cycle.
Les trois années du cursus médical qui précèdent le choix de la spécialité devront désormais être consacrées à l'enseignement des grands processus pathologiques (cancer, vieillissement, infections, malformations), ainsi qu'à l'enseignement de l' « organisation des systèmes de santé, de l'évaluation des pratiques de soins, de la déontologie et de la responsabilité médicale ».
Formation professionnelle
« Même si l'on n'applique pas la réforme dans le texte, il faut au moins rester dans l'esprit », explique le Pr Philippe Thibault, doyen de la faculté Saint-Antoine et vice-président de la conférence des doyens de faculté. La notion de « transversalité » n'est pas forcément facile à introduire dans les programmes, surtout lorsque les facultés sont déjà engagées dans des réformes ambitieuses. Ainsi, l'hôpital Saint-Antoine compte préserver ses « enseignements intégrés » : « Les étudiants viennent dans les services pour y suivre à la fois les cours pratiques et théoriques, ce qui leur permet de voir les malades aussitôt après le cours qui les concerne, explique Philippe Thibault. Introduire ici la transversalité risque de poser des problèmes de disponibilité de temps dans certaines spécialités. La durée des stages est réglementée et, de toute façon, il n'est pas bon de trop la réduire. »
Pas d'allongement des études
Parallèlement, la réforme du troisième cycle est toujours en suspens. Elle dépend de l'adoption du projet de loi de modernisation sociale dont l'examen en deuxième lecture au Sénat doit se poursuivre en octobre.
Encore au stade de l'ébauche, la réforme du premier cycle est quant à elle sur les bureaux du ministre de l'Education nationale, Jack Lang, et du ministre délégué à la Santé, Bernard Kouchner. Les enseignants, les étudiants, les principaux syndicats ainsi que la Conférence des présidents d'université (CPU) ont déjà été saisis du dossier. Courant septembre, les propositions formelles de la CPU et surtout la synthèse des deux ministères devraient permettre une annonce officielle sur cette réforme. Sur le contenu, « on s'oriente vers le choix d'une première année commune aux professions de santé et à certaines professions paramédicales, explique-t-on au ministère de l'Education nationale. Plutôt qu'un concours unique qui aboutirait à un classement hiérarchique parmi les différentes professions, l'idée est de créer plusieurs concours par « filières », par exemple, l'un pour les filières longues (médecin, pharmacien...), l'autre pour les filières courtes (orthoptistes, audioprothésistes...). Le principe de ne pas allonger la durée des études fait également l'objet d'un consensus.
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