IL S’AGIT d’une lecture. Une heure et quelque. Pas plus. Mais il s’agit de grand théâtre car Michel Galabru et Philippe Caubère sont merveilleusement sensibles, intelligents et servent avec une complicité malicieuse la correspondance de ces deux grands « personnages » que furent Jules Raimu et Marcel Pagnol.
Au commencement, un projet, approuvé par les deux familles, de Pierre Tré-Hardy qui a eu l’idée d’adapter les lettres qu’ont échangées l’écrivain-cinéaste-metteur en scène et son interprète. Il les a amendées, « arrangées », en se fondant sur d’autres textes, déclarations. Cela donne une conversation haute en couleurs qui avait fait les beaux soirs du Festival de la Correspondance de Grignan, en août 2006. Michel Galabru était alors face à Jean-Claude Carrière. Jean-Pierre Bernard avait mis la lecture en espace et jouait le narrateur. Il est toujours là, discret et efficace mais en alternance avec la belle et sensible Emmanuelle Galabru, la fille du comédien, car Jean-Pierre Bernard joue aussi dans la « trilogie » mise en scène par Francis Huster au théâtre Antoine.
« Jules et Marcel » est un spectacle simple, sobre, qui doit son éclat, son humour, aux chamailleries formidables des deux compères, Raimu et Pagnol, et sa force à la grandeur et à l’humanité des deux interprètes. Superbe.
Théâtre Hébertot, à 19 heures du mardi au vendredi. Relâche le samedi. Pour soixante représentations exceptionnelles (01.43.87.23.23). Durée :1h10.
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