Pour la première fois, une étude à large échelle établit un lien entre le taux sanguin de vitamine D et le risque de sclérose en plaques (SEP). Cette étude a été menée au sein de l’armée américaine. Les 257 membres du personnel qui ont participé ont eu entre 1992 et 2004 une sclérose en plaques. Du fait de leur incorporation dans l’armée américaine, les militaires avaient subi des prélèvements sanguins réguliers qui avaient été stockés. Ils ont été utilisés pour une mesure du taux de 25-hydroxyvitamine D, un indicateur de taux vitaminique disponible pour les tissus. Les patients atteints de SEP ont été appariés avec des sujets sains chez qui les auteurs ont aussi procédé à une mesure du taux sanguin en vitamine D. Les sujets inclus ont été répartis en 5 groupes selon la concentration sérique en 25-hydroxyvitamine D. Au total, les sujets dont le taux sérique se situait dans le quintile supérieur (plus de 100 nmol/l) avaient un risque d’avoir une SEP inférieur de 62 % par rapport aux personnes qui appartenaient au groupe quintile inférieur (moins de 63 nmol/l).
Pour les auteurs, les personnes qui vivent à des latitudes nordiques et dont le taux de vitamine D est abaissé du fait du manque d’exposition solaire pourraient avoir un risque majoré de SEP en rapport direct avec cette baisse vitaminique. Une supplémentation pourrait donc être souhaitable chez les personnes vivants sous ces latitudes.
« Jama », 20 décembre 2006.
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