Une communication a porté un regard nouveau sur la relation entre les acides biliaires et la sensibilité à l’insuline (1). On sait que les acides biliaires augmentent la sécrétion d’insuline et celle de GLP1, et qu’ils contribuent à diminuer la néoglucogénèse au niveau hépatique. Le facteur de transcription FoxO1 semble impliqué dans la modulation de l’expression des enzymes de la néoglucogénèse hépatique par les acides biliaires et pourrait représenter un acteur moléculaire important.
Cependant, il n’y avait pas de données précises sur la relation avec l’insulinorésistance musculaire. Cette étude a mesuré la concentration des acides biliaires parmi 200 sujets sains non diabétiques de la cohorte européenne RISC, qui ont tous bénéficié d’un clamp euglycémique-hyperinsulinémique pour mesurer le niveau de sensibilité à l’insuline. L’insulinorésistance était associée dans cette étude à une augmentation de la concentration des acides biliaires, et en particulier une élévation de la concentration de la forme 12-hydroxylée des métabolites des acides biliaires. Cette étude étant uniquement transversale, les auteurs ne peuvent savoir si l’élévation de la concentration des acides biliaires est une cause ou une conséquence de l’insulinorésistance.
En parallèle, les chercheurs ont montré in vitro qu’il existait, au cours du diabète, une diminution de l’expression du transporteur des acides biliaires dans le foie, ce qui évoque plutôt un mécanisme de résistance ou d’atténuation de l’effet métabolique des acides biliaires, qui pourrait être en lien avec l’élévation de leur concentration plasmatique.
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