POUR LE TRAITEMENT du cancer du sein, deux médicaments anticancéreux sont actuellement commercialisés par le laboratoire : l'épirubicine (Farmorubicine) dans la phase précoce et un antiaromatase, l'exémestane (Aromasine) dans le traitement des cancers hormonaux dépendants.
Le laboratoire développe actuellement un anticorps monoclonal multicible : le sunitinib. C'est un agent antiangiogénique inhibant la phosphorylation du récepteur tyrosine kinase en plusieurs points. Il bloque notamment les récepteurs des facteurs de croissance vasculaire et freine le développement de l'angiogenèse tumorale. Les résultats rapportés à l'Asco dans les études de phase II dans les cancers du sein métastatiques déjà traités montrent un bénéfice sur la survie sans progression.
Les antiaromatases dans le cancer du sein.
La place des antiaromatases dans le traitement adjuvant des stades précoces chez les femmes ménopausées a été précisée afin de trouver le schéma optimal. Alors qu'un inhibiteur de l'aromatase est proposé d'emblée en remplacement du tamoxifène, le schéma séquentiel d'un antiaromatase en relais du tamoxifène a prouvé son intérêt (démontré avec l'administration d'Aromasine). Il permet la réduction des récidives locales et controlatérales, des métastases à distance et du cancer de l'endomètre.
Ce bénéfice concerne tous les sous-groupes de patientes, avec ou sans chimiothérapie adjuvante antérieure, quel que soit le nombre de ganglions métastatiques initiaux et le statut des récepteurs hormonaux : estrogène et progestérone. Les patientes qui ont un statut HER2 bénéficient aussi d'un traitement par antiaromatase.
Le schéma optimal est : tamoxifène pendant deux à trois ans et relais par un antiaromatase pendant deux à trois ans.
Cancer colo-rectal.
Le traitement du cancer colo-rectal a connu des avancées importantes au cours de ces dernières années. Le laboratoire commercialise l'irinotécan (Campto), un inhibiteur de la topo-isomérase 1, enzyme essentielle de la division cellulaire. Campto est indiqué dans le traitement du cancer colo-rectal métastatique. Associé avec le 5 fluoro-uracile/leucovorin (5 FU/LV) dans le protocole FOLFIRI, Campto augmente le taux de réponse et le temps de survie sans progression et allonge la survie globale de ces patients.
Plusieurs essais cliniques de phase III associant Campto à un anticorps monoclonal, Erbitux ou Avastin, présentés à l'Asco en 2005 montrent une efficacité chez les patients progressifs.
L'association d'Avastin (le bevacizumab est un anticorps monoclonal inhibant le VEGF, une protéine clé dans l'angiogenèse) avec FOLFIRI allonge significativement la survie (cinq mois supplémentaires).
L'association d'Erbitux (cétuximab est un anticorps chimérique qui occupe le site extramembranaire des récepteurs à l'EGF [Endothelium Growth Factor]) avec FOLFIRI chez les patients résistant aux autres chimiothérapies augmente le taux de réponse et le délai de survie sans progression.
Campto peut être responsable de diarrhées, en général transitoires. Sa toxicité hématologique entraîne une neutropénie qui doit être surveillée.
En conclusion, la recherche en oncologie est une priorité pour le Laboratoire Pfizer qui y investit 12 % de son budget Recherche & Développement pour trouver des molécules innovantes non seulement dans les cancers du sein et du côlon, mais aussi dans les cancers du rein et dans le mélanome, dans lesquels des molécules sont en cours de développement.
2es Rencontres de cancérologie à Porto organisées par le Laboratoire Pfizer.
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