Le principal responsable de méningites du nouveau-né, Streptococcus agalactiae (streptocoque du groupe B), vient de laisser découvrir l’arme secrète qui lui permet de franchir la barrière hémato-méningée. Le mérite en revient à des équipes INSERM et Institut Pasteur, celles de Claire Poyart, Marc Lecuit et Patrick Trieu-Cuot. La découverte a porté plus précisément sur la bactérie impliquée dans les méningites dites à début tardif : le sérotype capsulaire III, clone ST-17, dit « clone hypervirulent ». Il faut préciser que début tardif signifie, en la matière, une survenue entre les 7e et 89e jours.
En reproduisant expérimentalement l’infection chez l’animal, les équipes ont mis en évidence qu’une protéine de surface spécifique du clone ST-17, HvgA, détient la responsabilité de cette hypervirulence. Ils ont démontré qu’elle permet à la bactérie d’adhérer aux cellules des barrières intestinale et hémato-encéphalique.
La contamination mère-enfant semble toujours impliquée selon un scénario fondé sur une colonisation intestinale précoce. Elle conduirait à une multiplication de S. agalactiae dans les premiers jours de vie, puis à une translocation à travers l’épithélium intestinal et à une irruption dans la circulation. Après cette étape, la bactérie peut franchir la barrière hémato-méningée par l’intermédiaire de la protéine HvgA.
« Journal of Experimental Medicine », 25 octobre 2010.
Quotimed.com, le 20/10/2010
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