Chaque année, en France, on recense 60 000 fractures fémorales chez les personnes de plus de 70 ans. Les fractures de l'extrémité supérieure du fémur (FESF) constituent une pathologie redoutable à cet âge. En effet, suite à cette fracture, des handicaps sévères peuvent apparaître et conduire à une impotence et à une dépendance : 44 % des femmes et 54 % des hommes de 50 à 79 ans vont avoir au moins une complication grave (escarres, infections pulmonaires, urinaires, complications orthopédiques, thrombo-embolie), ces chiffres passant à respectivement, 60 et 79 % à partir de 80 ans (Baudoin). La mortalité postfracturaire est de 25 % à un an, le risque d'institutionnalisation est majeur, et la moitié des patients restant à leur domicile deviennent dépendants.
La fracture résulte de la conjonction de deux éléments : la chute, 98 %, des FESF sont dues à une chute, dans la quasi-totalité des cas avec un impact latéral direct sur le grand trochanter, et l'ostéoporose.
La première publication sur les protecteurs de hanche date de 1988, mais ce n'est qu'à partir de 1993 que plusieurs études ont abordé le sujet de manière systématique. La plus importante est celle publiée, fin 2000, dans le « New England Journal of Medicine » par P. Kannus. Ce travail portant sur 1 801 patients, suivis pendant dix-huit mois, a montré que la protection KPH (Laboratoires HRA Pharma) réduit de plus de 80 % le risque de fracture du col du fémur. Cette protection agit, d'une part, en absorbant l'onde de choc (rôle de l'absorbant intérieur en mousse) et, d'autre part, en diffusant l'onde de choc autour du point d'impact (par l'intermédiaire de la coque extérieure rigide), évitant ainsi la concentration de l'énergie au niveau du col du fémur.
Disponible en France depuis juin 2002, dans les pharmacies et les magasins de matériel médical, la protection KPH est remboursée aux patients institutionnalisés de plus de 70 ans, sur la base d'un coffret comprenant trois sous-vêtements et une paire de coques.
D'après la communication du Dr Didier Haguenauer (groupe hospitalier Sainte-Perrine, Chardon-Lagache), lors d'une session « Pathologie du quotidien », parrainée par les Laboratoires HRA Pharma.
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