L’OBJECTIF PRINCIPAL de l’étude de phase 1 est de vérifier la sécurité et la tolérance d’une administration de cellules dites GRNOPC1 chez des patients ayant une lésion de la moelle épinière au niveau thoracique (de T3 à T10) en phase subaiguë. L’objectif secondaire va consister à évaluer l’existence d’une restauration de la sensibilité du thorax et des membres. Le suivi est prévu pour durer 15 ans.
L’homme traité a reçu plusieurs millions des cellules GRNOPC1 à l’essai. C’est une population de cellules vivantes contenant des cellules progénitrices oligodendrogliales dérivées de cellules SEh. Les oligodendrocytes sont choisis en raison de leur fonction de production de la myéline et de facteurs neurotrophiques responsables du bon fonctionnement des nerfs. La perte des oligodendrocytes en raison de réactions locales dans les suites de la lésion de la moelle épinière, avec la perte de la myéline qui en résulte participe pour beaucoup à la paralysie.
Dans les études sur des modèles animaux de lésion de la moelle épinière, il a été constaté que le GRNOPC1 migre et colonise l’intégralité du site lésionnel, donnant lieu à des oligodendrocytes adultes fonctionnels qui remyélinisent les axones et produisent les facteurs neurotrophiques. Comparativement aux groupes témoins, une variété de paramètres ont été améliorés, notamment les mouvements et le contrôle de la patte.
Le but ultime de l’utilisation du mélange cellulaire GRNOPC1 chez les humains est d’obtenir une réparation de la moelle épinière.
On en est encore loin et les obstacles sont nombreux. L’inclusion de ce premier patient dans un essai utilisant des cellules SEh intervient au terme d’une bataille juridique intense aux États-Unis. Le 28 septembre dernier, la cour d’appel de Washington avait levé temporairement l’interdiction d’utiliser les fonds fédéraux pour financer la recherche sur les cellules souches. Le débat juridique n’est pas clos, la décision définitive de la cour d’appel doit être rendue à la fin de décembre.
En France, les recherches utilisant les cellules SEh sont interdites, mais des autorisations dérogatoires sont données au cas par cas. Le Pr Marc Pechanski, directeur de l’Institut des cellules souches pour le traitement et l’étude des maladies monogéniques (I-Stem, Génopôle), remarque que la France a 10 ans de retard dans cette recherche.
Quotimed.com, le 12/10/2010
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